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Écrire en petit, jouer en mineur

Écrire en petit, jouer en mineur

Entre 1880 et 1914, nombreux sont les écrivain·e·s et les artistes à développer des pratiques et des postures que l’on qualifiera de mineures, parfois revendiquées comme telles, parfois subies parce qu’imposées par les rapports de force du champ littéraire. Ces postures et ces discours s’articulent bien souvent à la promotion des "petits" genres et des petits formats qui circulent dans les cercles parisiens mais aussi dans les capitales euopéennes : nouvelle, conte, chanson, pièce en un acte, pantomime, monologue fumiste... Toutes ces petites formes développent des poétiques contre-panoramiques : écriture du détail, de la miniature, du "petit fait" vrai ou fantaisiste. Un volume supervisé par Marie-Astrid Charlier et Florence Thérond aux Presses universitaires de Bordeaux se penche sur ces poétiques du bref, sous le titre Écrire en petit, jouer en mineur. Scènes et formes marginales à la Belle Époque.

L'enfant du métro

L'enfant du métro

Chahut dans les oreilles

Chahut dans les oreilles

Narratologie & enseignement

Narratologie & enseignement

Laisser entendre

Laisser entendre

Deux romans ont radicalement infléchi l’histoire du discours indirect libre  : L’Assommoir d’Émile Zola (1877) et I Malavoglia de Giovanni Verga (1881). Novateurs par leur traitement de l’écriture romanesque, ils ont contribué, pour le premier, à l’extension de l’indirect libre dans la littérature française et, pour le second, à la première application systématique en Italie d’un dispositif visant à représenter l’exercice de la parole et de l’intimité mentale. L’histoire littéraire a souvent considéré que Verga avait pris Zola pour modèle, mais elle n’a jamais mis en regard, de façon précise, les pratiques des deux écrivains en prenant en considération les formes linguistiques et les enjeux esthétiques de leur emploi. C'est désormais chose faite, par les soins de Carlotta Contrini qui publie chez Lambert-Lucas, Donner une voix, laisser entendre : l’indirect libre chez Zola et Verga, un essai issu d’une thèse de doctorat réalisée à l'Université de Lausanne sous la direction de Gilles Philippe et Joël Zufferey. L'ouvrage est dès lors également disponible en libre accès…

Décadrer la fin

Décadrer la fin

La revue lausannoise Décadrages consacre une double livraison à l'inachèvement, à l'initiative de Noé Maggetti à qui l'on doit par ailleurs un récent dossier critique d'Acta fabula sur les "Dispositifs de vision". Le sommaire directement accessible en ligne via OpenEdition mais aussi directement depuis Fabula regroupe des études de cas se penchant sur des œuvres inachevées de cinéastes comme Raúl Ruiz, Hollis Frampton, Federico Fellini, Mirentxu Loyarte et Michel Soutter, tout en proposant par ailleurs une ouverture à d’autres médias comme le jeu vidéo, la télévision et la littérature. La rubrique suisse, dirigée par Chloé Hofmann et Sylvain Portmann, poursuit quant à elle sa réflexion sur l’histoire et l’actualité du cinéma helvétique.

"Sauvages" des Lumières

La revue bordelaise Lumières ! publie le second volet d'un dyptique consacré à la figure du "Sauvage" au siècle des Lumières, sous la direction de Blaise Bachofen, Leonardo Moreira, Stéphanie Roza, et le parrainage de la Société Française d'Etude du Dix-Huitième Siècle (SFEDS). Après un premier sommaire consacré aux "enjeux anthropologiques", le second volet vient de paraître sous le titre "Les sauvages des Lumières : enjeux politiques". En donnant à voir la variabilité des conventions, donc leur caractère contingent, l’étude des peuples lointains oblige à reconsidérer les évidences ancrées dans la familiarité du monde connu , et à élargir l'ordre de la normalité.