Colloques en ligne

éditos

Invitation aux Soirées de Médan

Invitation aux <em>Soirées de Médan</em>

Le 17 avril 1880 paraissait en librairie un recueil de nouvelles dont le titre deviendra vite célèbre : Les Soirées de Médan. Sur la couverture du volume, le nom d’Émile Zola est suivi de cinq noms, ceux de ses amis ou disciples qui se retrouvent régulièrement à son domicile depuis l’époque de la publication de L’Assommoir, en janvier 1877 : Guy de Maupassant, Joris-Karl Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. On les nommera bientôt "le groupe de Médan". Un colloque tenu à Rouen et Médan les 13 et 14 mai 2023 revient sur l’histoire du "groupe de Médan", en invitant à relire ces nouvelles pour en mesurer leur portée idéologique, et approfondir certains problèmes liés à la genèse et à la réception du volume. Les Colloques en ligne de Fabula en accueille les actes, réunis par Catherine Botterel, Yvan Leclerc, Olivier Lumbroso, Jean-Sébastien Macke et Alain Pagès, et mis en ligne par Marie Berjon.

Les styles du roman policier

Les styles du roman policier

L'intérêt de la critique universitaire pour le polar s'est confirmé depuis une dizaine d'années, comme le montrent notamment les études du genre en contexte médiatique, abordant le récit policier dans toute sa matérialité éditoriale et économique. En revanche, les études plus strictement textuelles, formelles et stylistiques y occupent toutefois une place encore modeste. Sous le titre Styles du roman policier, les Colloques en ligne de Fabula accueillent les actes d'un colloque tenu à l'Université Paris Cité les 18 & 19 janvier 2024, à l'initiative de Vincent Berthelier, Dominique Rabaté et Marc Vervel : un ample parcours historique, suivant les circulations et les bifurcations de ces styles policiers d'une époque ou d'un pays à un autre, et des codes (structurels ou fantasmés) du genre à leurs réappropriations singulières, qui permet d'affiner l'articulation entre le récit policier et les idéologies qu'il charrie.

Alberto Manguel écrivain lecteur

Alberto Manguel écrivain lecteur

Une décennie de littérature en France (2010-2021)

Une décennie de littérature en France (2010-2021)

Dans la continuité des recherches sur la littérature française de l’immédiat contemporain s’est tenu en décembre 2022, à la Sorbonne Nouvelle, un colloque intitulé "La littérature française à l’épreuve du XXIe siècle : romans, récits et narrations numériques (2011-2020)". Les actes en sont accueillis dans la nouvelle collection "Le Fond de l'air" des Colloques en ligne de Fabula. Ils sont placés sous le signe pluriel du "déplacement", qui affecte aussi bien les narrations de notre décennie que les gestes interprétatifs imaginés pour les penser. Qu’elle soit l’objet de croyances en ses effets supposément réparateurs ou qu’elle soit au contraire pensée comme un vecteur possible de la critique sociale, la littérature narrative se présente bien souvent, au cours de cette période, comme une recherche (documentaire, archivistique, expérimentale) qui engage un travail, exhibé ou non, à partir de matériaux (discours, images) mais aussi un déplacement spatial et relationnel, impliquant le corps d’écrivain·e·s dans cette activité. À côté des analyses critiques tenues par des universitaires, la parole a été donnée à ceux qui font le métier d’écrire et dont l’œuvre a précisément émergé dans la décennie, que celle-ci soit issue des Masters de création littéraire (Shane Haddad, Anne Pauly, Lucie Rico) ou qu’elle soit le fruit d’une injonction à soi toute méthodique, aimantée par la nécessité d’un "changement" d’ordre existentiel (Édouard Louis).

La fiction en pouvoir

La fiction en pouvoir

Abolis bibelots

Abolis bibelots

Pourquoi un mot serait-il plus poétique qu’un autre ? Et qu’est-ce qui fait la poéticité d’un mot ? Est-ce le produit d’une norme plus ou moins intériorisée, ou bien d’une sensibilité individuelle ? Pour comprendre ce qu’est un "mot poétique", il faut d’abord explorer le discours lexicographique sur le statut de la langue poétique, mais il faut surtout plonger dans le travail du style accompli par les poètes et relever les réseaux de mots poétiques qu’ils constituent. L’éclatement des registres et la recherche d’une langue sans cesse renouvelée pn’empêchent pas de conserver des formes d’archaïsme et de rémanence, ou encore d’innover à partir de celles-ci, en opérant des glissements sémantiques ou en créant des néologismes. Loin d’être une recherche autonome et individuelle, la fabrication du lexique poétique est un fait de positionnement, relatif à un certain état du champ littéraire, qui permet aux poètes de se différencier d’autres positions esthétiques et, pour certains mouvements littéraires, de constituer "la langue de la tribu". Les Colloques en ligne de Fabula donnent à lire les contributions issues de la journée d’étude Définitions et illustrations du « mot poétique » dans les espaces francophones (XIXe-XXIe s.), tenue à la Sorbonne en décembre 2022. Les contributions réunies par Edoardo Cagnan, Jacques Dürrenmatt et Aurélie Frighetto considèrent les usages du "mot poétique" comme autant de prises de position, en analysant des corpus français et francophones, ainsi que le rôle de la traduction.

(Illustr. : Cy Twombly, Proem, 1983 © Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne)

Crédibilité, confiance, crédit

Crédibilité, confiance, crédit