Entre l’écriture ultra-minimaliste, qui veut faire tenir le littéraire dans la brièveté de quelques mots, et la nouvelle brève, qu’il serait illusoire de vouloir délimiter strictement, la contrainte de la page crée un terrain singulier d’exploration tout comme une voix littéraire aux accents propres. Moins soucieux de séquence que de fulgurance, et devant composer avec l’absence de trame, d’intrigue, voire d’anecdote, le récit-page tire ses ressources moins de la narration que des puissances du langage : la suggestion, l’évocation, le détournement, l’inversion, le paradoxe, l’imagé, le décalé. Un site se voue depuis 2018 à l'exploration du récit-page, en le regardant comme un genre à part entière et avec le désir de susciter des vocations… Une rubrique Documentation rassemble aussi des ressources théoriques autour de l’écrit bref.