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Ego comme X

Ego comme X

Neuvième Art consacre un dossier à la maison d'édition Ego comme X, fondée à Angoulême en 1994 et animée par Loïc Néhou. Si elle n'avait pas mis un terme à son activité en 2017, cette structure spécifique dans le champ de la bande dessinée aurait eu 30 ans à cette date. Certains de ses auteurs emblématiques comme Frédéric Boilet, Xavier Mussat ou plus récemment encore Fabrice Neaud voient leurs œuvres, initialement publiées chez Ego comme X, désormais prises en charge par d'autres maisons d'édition, comme Delcourt, pour ce dernier. L'empreinte autobiographique de ces œuvres, comme de l'ensemble du catalogue de la maison d'édition, a trouvé un accueil critique favorable qui n'a fait que se consolider avec le temps, comme en témoigne le récent prix de la Scam (Société Civile des Auteurs Multimédia) attribué à Fabrice Neaud pour son travail, également invité d'honneur 2024 du salon SoBD à Paris. En effet, les démarches entreprises au sein de ce groupe ont considérablement nourri la réflexion sur l'autobiographie dans la bande dessinée, par la qualité et la portée des œuvres qui en ont découlé. Ainsi la maison fut la première à éditer Yoshiharo Tsuge en France avec L'homme sans talent en 2004, depuis réédité par Atrabile. Ce faisant, elle s'est fait pionnière dans la publication du manga d'auteur en France. Neuvième art revient sur l'histoire et l'héritage de cette maison ainsi que de certains de ses auteurs.

(Illustr. : Fabrice Neaud, Journal (3), p. 334, 1999 pour l'album Ego comme X, republié en 2022 ©Delcourt)

L'Atelier des lettres

L'Atelier des lettres

Poésie & pensée

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Les territoires didactiques des écritures de fiction

Les territoires didactiques des écritures de fiction

Théâtre et Shoah

Théâtre et Shoah

Du bon usage du boniment

Du bon usage du boniment

"Aboyeur", "bonisseur", "conférencier", "charlatan"... La diversité du vocabulaire employé pour désigner le bonimenteur atteste la richesse de cette figure centrale de la pratique théâtrale, de la fête foraine au cabaret. Emblématique du tournant des XIXe et XXe siècles, le bonimenteur donne voix et visage à l’attraction populaire face au public. Il trouve, et parfois invente de toutes pièces, ses origines dans le théâtre baroque ou la littérature médiévale, mais décline au moment de l’apparition du cinématographe. Dans Le Grand Théâtre du bonimenteur. Pratiques spectaculaires et imaginaires culturels (1845-1914), Agnès Curel pose un regard novateur sur un personnage majeur du spectacle vivant, jamais étudié auparavant, au carrefour de l’histoire littéraire, de l’histoire sociale et de l’histoire du son et de la voix. Par la mobilisation d’archives textuelles et iconographiques variées et jusqu’ici négligées, permettant de cerner la personne pourtant évanescente, car profondément verbale, du bonimenteur, l’autrice nous fait entrevoir une véritable poétique du boniment. L'ouvrage est directement accessible en ligne via Cairn…

Bibliographie et histoire littéraire

Bibliographie et histoire littéraire

À l'initiative d'Elsa Courant, la revue Romantisme consacre un sommaire aux rapports entre "Bibliographie et Histoire littéraire". La bibliographie est comme on sait le produit d’une histoire ancienne, complexe et internationale, à laquelle ont contribué des acteurs aux motivations très diverses : les libraires, dont les catalogues sont fondés sur la valeur marchande des livres, les bibliothécaires, qui s’efforcent d’établir un classement rationnel des ouvrages, enfin les gens de lettres, pour qui la bibliographie est un outil d’acquisition et de mise en ordre des savoirs. Mais le XIXe siècle consacre deux phénomènes majeurs : la professionnalisation du corps des bibliographes, matérialisée par la création d’un périodique bibliographique national , et l’émergence progressive de la notion moderne de littérature, imposant de redéfinir l’histoire qu’il s’agit d’en faire. Le sommaire est intégralement accessible en ligne via Cairn…