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Le mélodramatique

Le mélodramatique

Si nombre de mélodrames du début du XIXe siècle sont des adaptations de romans, le mélodramatique "qui tient du mélodrame par l’outrance des sentiments et des attitudes" (Trésor de la Langue française) reste un registre qui rythme la publication de romans sériels de la fin du siècle et est encore efficace dans leur devenir cinématographique (Les Deux Orphelines, La Porteuse de pain, Roger la Honte). La nouvelle livraison de la revue Romantisme entend aborder les ressorts, les effets et les mécanismes mélodramatiques identifiables et codifiés, bien avant leur fortune à l’écran. En écartant d’emblée le théâtre et les arts de la scène, ce volume de poétique invite à considérer non le mélodrame en tant que genre ou sous-genre théâtral ou musical, mais bien le mélodramatique en tant que procédé, effet et discours critique.

Dramaturgies du réel

Dramaturgies du réel

Un nombre croissant de chercheur.es en sciences humaines, anthropologues, sociologues, géographes et archéologues, recourent à des dispositifs artistiques pour mener à bien leurs travaux sur le terrain : film, théâtre, opéra, concert, sonographie, performance, reconstitution historique, etc. De quelle préoccupation heuristique découle la nécessité d’une telle démarche pour rendre compte d’une situation sociale ? Pourquoi entreprendre ces nouvelles formes d’explorations ? Quels sont les problèmes qui incitent les chercheur.es à s’aventurer loin des sentiers battus ? La revue Communications consacre un sommaire aux "Dramaturgies du réel. Entre art et sciences humaines et sociales", en invitant contributeurs et contributrices à envisager leurs terrains sous un angle méthodologique, exposer la manière dont leur recherche s’est progressivement construite et expliquer les raisons qui les ont conduits à mener une recherche radicalement différente de celles suggérées par les manuels d’anthropologie.

(Photo : Société en chantier, Rimini Protokoll, S. Kaegli, Théâtre de Vidy-Lausanne 2020, ©Photo Jean-Louis Fernandez)

Cassirer, la culture et l'Histoire

Cassirer, la culture et l'Histoire

La pluie et le beau temps

La pluie et le beau temps

Sous le titre Météorologiques et à l'initiative de Stéphane Bouquet et Marielle Macé, un double numéro de la revue Po&sie fait tomber une merveilleuse pluie de poèmes de France et du monde entier : des poèmes de Marie Borel, Stéphane Bouquet, Frédéric Boyer, Jean-Patrice Courtois, Jean Daive,  Afanassi Fet et Nikolaï Zabolotski (traduits par Jean-Philippe Jaccard), Peter Gizzi (traduit par Stéphane Bouquet), Liliane Giraudon, Benoît Gréan, Jinjia Li, Gabriela Mistral (traduite par Irène Gayraud), Jean-Claude Pinson, Virginie Poitrasson, Fabienne Raphoz, Elke de Rijke James Sacré, Pierre Vinclair, Derek Walcott (traduit par Evanghélia Stead), Peter Waterhouse (traduit par Lucie Taieb), Andrea Zanzotto (traduit par Martin Rueff)… Fabula vous invite à découvrir ce riche sommaire, d'ores et déjà accessible en ligne via Cairn, et signale que ce double sommaire sera au centre des Entretiens de Po&sie le 7 juin prochain à la Maison de la Poésie à Paris.

Qu'est-ce qu'un auteur au Moyen Âge ?

Qu'est-ce qu'un auteur au Moyen Âge ?

Que signifie le terme "auteur" dans les littératures romanes du Moyen Âge? Quel rôle joue-t-il dans la structuration de l’ensemble des textes qui lui sont attribués? Les témoignages écrits médiévaux reflètent-ils l’idée que l’auteur se faisait de son œuvre ou obéissent-ils à d’autres critères culturels fixés par les compilateurs? L’ensemble de ces questions constituent le fondement de l’ouvrage collectif L’auteur dans ses livres : autorité et matérialité dans les littératures romanes du Moyen Âge. Disponible librement en texte intégral, ce livre réunit les contributions du colloque international portant le même titre, organisé par les Universités de Fribourg et de Genève, et nous plonge au cœur de la dialectique fondamentale entre la figure de l’auteur littéraire, qui émerge au fil du Moyen Âge, et la dynamique de diffusion de son œuvre.

Signalons l'appel à contributions pour un prochain numéro de Fabula-LhT : "Moyen Âge métaleptique ?", à l'initiative de Marion Uhlig et de Benedetta Viscidi. Et rappelons que les Colloques en ligne de Fabula donnent à lire les actes d’un colloque interdisciplinaire, "Figures, ethos, postures de l’auteur au fil des siècles", tenu les 20 et 21 juin 2013 à l’Université de Lausanne, qui approfondit et reconfigure la question sans cesse relancée de l'auteur et de ses multiples avatars. On trouvera d'autres ressources à l'entrée "Auteur" de l'Atelier de théorie littéraire, qui recèle notamment le cours d'Antoine Compagnon donné jadis en Sorbonne.

Dispositifs de vision (dossier Acta Fabula)

Dispositifs de vision (dossier Acta Fabula)

On imagine facilement la littérature associée à la peinture ou au cinéma, mais qu'en est-il de ses liens avec l'aquarium ? Dans le 87e dossier d'Acta Fabula, Noé Maggetti rassemble des chercheurs et chercheuses pour réfléchir à ces dispositifs qui font voir le monde et lire les textes autrement. Dans son compte rendu de Machine-aquarium (Clélia Nau), Nathan Maggetti rend compte d'un imaginaire aquatique qui apparaît au XIXe siècle, tandis que Sarah Juilland s'intéresse aux Mondes invisibles (dir. Sylvain Ledda) de l'occulte. C'est ensuite au cinéma que Noé Maggetti et Vincent Annen se consacrent, dans leur recension d'Aux commencements du cinéma (José Moure) et de Borges et le cinéma (Vincent Jacques). Enfin, Valentine Bovey propose une lecture de Nudités féminines (Laurence Pelletier), qui interroge le regard (gaze) que les philosophes portent sur le corps des femmes nu.

Poétique 197

Poétique 197

La livraison de printemps de Poétique arrive cette semaine sur les tables des librairies, mais on peut la découvrir déjà en ligne sur Cairn. Et on est heureux d'y retrouver Michel Charles qui nous donne "La consolation de la poésie", en proposant une nouvelle lecture du chapitre des Essais de Montaigne voué à l'amitié et à La Boétie. On amorcera avec Frank Wagner un "Retour en métalepsie", pour s'interroger sur les possibles effets de la métalepse narrative. On tentera avec Jérémie Alliet une convergence des fins, en réfléchissant sur temps de la fiction et temps de la narration dans les dénouements balzaciens. On mettra "La lecture en acte" avec Michel Sirvent, en se penchant sur les relations et fonctions des intrarécits de Balzac à Horowitz. Avec Ilias Yocaris, on se demandera "Qu’est-ce qu’un objet verbal ambigu ?". Et on se penchera avec Emmanuelle Kaës sur une composition française de Proust pour passer "De la pédagogie des modèles au pastiche des styles".