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Le poème en 1924

Le poème en 1924

Si l’année 1924 est reconnue comme un moment charnière dans la poésie d’expression française, notamment par la publication du Manifeste du surréalisme d’André Breton, elle marque également l’essor de plusieurs auteurs laissés en marge de l’histoire littéraire, restés dans l’ombre du courant surréaliste. Sous le titre Le poème en 1924. Aux marges du surréalisme et àl'initiative d'Arnaud Bernadet, le récent numéro d’Études littéraires nous offre de revisiter cette année, en redonnant à ces écrivains, qui ne sont pas pour autant "d’arrière-garde" ou "antimodernes", leur juste place, pour rendre compte du formidable foisonnement de l’époque.

(Illustr. : Projet de tissu simultané n° 6, Sonia Delaunay, 1924, gouache lavée, inv. 40393. ©Les Arts Décoratifs)

Le rire de Platon

Le rire de Platon

Nouvelles recherches sur la littérature

Nouvelles recherches sur la littérature

À l'automne 2017, Antoine Compagnon fêtait sa dixième année au Collège de France en invitant dix chercheurs à présenter leurs travaux publiés durant la même décennie. Les actes de cette journée étaient venus former en janvier 2018 un dossier critique d'Acta fabula sous le titre "Dix ans de théorie". Titulaire de la Chaire de littératures comparées au Collège, William Marx fait preuve de la même générosité en donnant régulièrement la parole au sein de son séminaire aux enseignants et chercheurs qui conduisent les "nouvelles recherches sur la littérature". Acta fabula accueille au sein d'un nouveau dossier critique les actes du séminaire tenu au printemps 2023.

Les guerres d'antan

Les guerres d'antan

Pourquoi recourir à la guerre d'avant pour dire la guerre que l’on vit ? Quel est le sens de ce type de reprise ? Le sommaire de la revue Astérion "Les guerres d’antan" supervisé par Ninon Grangé, Mathilde Bernard et Laurence Campa met en lumière différents types de télescopages temporels, conceptuels et formels repérables dans les conflits sur le temps long. Il se propose de montrer ce qu’une guerre présente doit aux conflits passés en matière de thèmes, de motifs, de représentations, de mots, dans le cadre d’un véritable dialogue interdisciplinaire entre pensée philosophique et perspective historique, études de cas littéraires ou artistiques et montée en généralité. Au croisement de l’imaginaire et du politique, il se conçoit comme une réflexion sur le "re". Retour, reprise et ressac ; légendes, fantômes et rémanences sont en effet autant de manières de traduire, en différents langages, ce qui se vit sous la forme des réminiscences, résurgences, reviviscences, autant de possibilités pour réordonnancer, dans une vaine tentative, la violence de la guerre.

(Illustr. : Goya, Pourquoi ? Les désastres de la guerre)

À l'école du vivant

À l'école du vivant

Les questions environnementales entraînent une reconfiguration globale de nos modes d'être au monde et de le penser, à laquelle les études littéraires n'échappent pas. À l'initiative d'Aude Jeannerod, Morgane Leray et Olivier Sécardin et sous le titre "À l’École du vivant : enseigner la littérature avec les humanités environnementales", un récent numéro de la revue Relief vient faire le point sur les nouvelles dynamiques de recherche qui animent les études littéraires environnementales et leur didactique : leur historicité, leurs potentialités, les espoirs de renouvellement qu'elles portent, les hybridations interdisciplinaires qu'elles réinventent comme les doutes sur leur pouvoir à réparer le monde.

Rappelons au passage la livraison de Fabula-LhT intitulée "Écopoétique pour des temps extrêmes", supervisée par Jean-Christophe Cavallin et Alain Romestaing, ainsi que le dossier critique d'Acta fabula qui lui était associé sous le même intitulé.

Pétrarquismes européens

Pétrarquismes européens

Surgi au XIXe siècle comme bon nombre de catégories historico-littéraires, le mot pétrarquisme sert à désigner un « courant littéraire » reposant sur l’imitation des Rime de Pétrarque. À la croisée des cultures antique et chrétienne, le Toscan réinvente l’amour au XIVe siècle en mettant à la disposition de l’Europe prémoderne un nouveau langage, apte à être ressaisi par des amants-poètes qui vont l’institutionnaliser moyennant quelques ajustements pour en faire le langage universel de l’amour. Au fil des décennies, voire des siècles, au gré des aires géographiques, le modèle italien s’historicise et s’enrichit de sources nouvelles, d’écritures singulières. La revue Littérales consacre un sommaire aux Pétrarquismes européens entendent mettre en lumière la diversité de la production pétrarquiste et en interroger le sens dans un espace européen élargi entre XVIe siècle et XVIIe siècle.

(Illustr. : Rime, Trionfi de Pétrarque, Manuscrit du xve siècle, Bibliothèque nationale, Rome)