Web littéraire
Actualités du web littéraire

éditos

Réappropriations des images

Réappropriations des images

À l’heure où les images se répandent dans un flux continu, saturant nos écrans, nos champs de vision, nos horizons, les pratiques de création consistant à se réapproprier le répertoire visuel déjà produit traversent les arts et les médias. La revue lausannoise Études de lettres se penche sur "La réappropriation des images dans l’art et les médias contemporains", à l'initiative de Nathalie Dietschy et Valentine Robert. Le sommaire accessible en ligne questionne les modalités de ces reprises, les retours d’images qui gagnent un statut de référence, les défis portés à la propriété artistique, les processus de transformation et de recontextualisation opérés dans des registres variés – ludique, critique, engagé… Des mèmes internet aux reenactments, en passant par les tableaux vivants et les réemplois artistiques et cinématographiques d’images d’autrui, ce numéro confronte les démarches de réappropriation pour mieux en cerner les contours, les limites et les potentiels créatifs.

Illustrer le roman national

Illustrer le roman national

Le site Utpictura18 publie un nouveau numéro de sa revue en ligne Rubriques : "Illustrer le roman national", sous la direction de Nicolas Bianchi et Nicolas Diassinous. Adossée à la riche base de données iconographique Utpictura18, le sommaire fait le pari de la pluridisciplinarité (études littéraires, arts de la scène, histoire et histoire de l’art, études médiatiques, didactique, etc.) pour aborder au fil d’un long XIXe siècle (1789-1918) des supports iconographiques aussi variés que possible (manuels scolaires, pièces de théâtre, affiches, peinture d’histoire, jeux de société), en leur posant quelques-unes des grandes questions que soulève cette mise en image du roman national.

Dramaturgies du réel

Dramaturgies du réel

Un nombre croissant de chercheur.es en sciences humaines, anthropologues, sociologues, géographes et archéologues, recourent à des dispositifs artistiques pour mener à bien leurs travaux sur le terrain : film, théâtre, opéra, concert, sonographie, performance, reconstitution historique, etc. De quelle préoccupation heuristique découle la nécessité d’une telle démarche pour rendre compte d’une situation sociale ? Pourquoi entreprendre ces nouvelles formes d’explorations ? Quels sont les problèmes qui incitent les chercheur.es à s’aventurer loin des sentiers battus ? La revue Communications consacre un sommaire aux "Dramaturgies du réel. Entre art et sciences humaines et sociales", en invitant contributeurs et contributrices à envisager leurs terrains sous un angle méthodologique, exposer la manière dont leur recherche s’est progressivement construite et expliquer les raisons qui les ont conduits à mener une recherche radicalement différente de celles suggérées par les manuels d’anthropologie.

(Photo : Société en chantier, Rimini Protokoll, S. Kaegli, Théâtre de Vidy-Lausanne 2020, ©Photo Jean-Louis Fernandez)

Cassirer, la culture et l'Histoire

Cassirer, la culture et l'Histoire

Le mélodramatique

Le mélodramatique

Si nombre de mélodrames du début du XIXe siècle sont des adaptations de romans, le mélodramatique "qui tient du mélodrame par l’outrance des sentiments et des attitudes" (Trésor de la Langue française) reste un registre qui rythme la publication de romans sériels de la fin du siècle et est encore efficace dans leur devenir cinématographique (Les Deux Orphelines, La Porteuse de pain, Roger la Honte). La nouvelle livraison de la revue Romantisme entend aborder les ressorts, les effets et les mécanismes mélodramatiques identifiables et codifiés, bien avant leur fortune à l’écran. En écartant d’emblée le théâtre et les arts de la scène, ce volume de poétique invite à considérer non le mélodrame en tant que genre ou sous-genre théâtral ou musical, mais bien le mélodramatique en tant que procédé, effet et discours critique.

Qu'est-ce qu'un auteur au Moyen Âge ?

Qu'est-ce qu'un auteur au Moyen Âge ?

Que signifie le terme "auteur" dans les littératures romanes du Moyen Âge? Quel rôle joue-t-il dans la structuration de l’ensemble des textes qui lui sont attribués? Les témoignages écrits médiévaux reflètent-ils l’idée que l’auteur se faisait de son œuvre ou obéissent-ils à d’autres critères culturels fixés par les compilateurs? L’ensemble de ces questions constituent le fondement de l’ouvrage collectif L’auteur dans ses livres : autorité et matérialité dans les littératures romanes du Moyen Âge. Disponible librement en texte intégral, ce livre réunit les contributions du colloque international portant le même titre, organisé par les Universités de Fribourg et de Genève, et nous plonge au cœur de la dialectique fondamentale entre la figure de l’auteur littéraire, qui émerge au fil du Moyen Âge, et la dynamique de diffusion de son œuvre.

Signalons l'appel à contributions pour un prochain numéro de Fabula-LhT : "Moyen Âge métaleptique ?", à l'initiative de Marion Uhlig et de Benedetta Viscidi. Et rappelons que les Colloques en ligne de Fabula donnent à lire les actes d’un colloque interdisciplinaire, "Figures, ethos, postures de l’auteur au fil des siècles", tenu les 20 et 21 juin 2013 à l’Université de Lausanne, qui approfondit et reconfigure la question sans cesse relancée de l'auteur et de ses multiples avatars. On trouvera d'autres ressources à l'entrée "Auteur" de l'Atelier de théorie littéraire, qui recèle notamment le cours d'Antoine Compagnon donné jadis en Sorbonne.

Dispositifs de vision (dossier Acta Fabula)

Dispositifs de vision (dossier Acta Fabula)

On imagine facilement la littérature associée à la peinture ou au cinéma, mais qu'en est-il de ses liens avec l'aquarium ? Dans le 87e dossier d'Acta Fabula, Noé Maggetti rassemble des chercheurs et chercheuses pour réfléchir à ces dispositifs qui font voir le monde et lire les textes autrement. Dans son compte rendu de Machine-aquarium (Clélia Nau), Nathan Maggetti rend compte d'un imaginaire aquatique qui apparaît au XIXe siècle, tandis que Sarah Juilland s'intéresse aux Mondes invisibles (dir. Sylvain Ledda) de l'occulte. C'est ensuite au cinéma que Noé Maggetti et Vincent Annen se consacrent, dans leur recension d'Aux commencements du cinéma (José Moure) et de Borges et le cinéma (Vincent Jacques). Enfin, Valentine Bovey propose une lecture de Nudités féminines (Laurence Pelletier), qui interroge le regard (gaze) que les philosophes portent sur le corps des femmes nu.