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Nouvelles recherches sur la littérature

Nouvelles recherches sur la littérature

À l'automne 2017, Antoine Compagnon fêtait sa dixième année au Collège de France en invitant dix chercheurs à présenter leurs travaux publiés durant la même décennie. Les actes de cette journée étaient venus former en janvier 2018 un dossier critique d'Acta fabula sous le titre "Dix ans de théorie". Titulaire de la Chaire de littératures comparées au Collège, William Marx fait preuve de la même générosité en donnant régulièrement la parole au sein de son séminaire aux enseignants et chercheurs qui conduisent les "nouvelles recherches sur la littérature". Acta fabula accueille au sein d'un nouveau dossier critique les actes du séminaire tenu au printemps 2023.

Pétrarquismes européens

Pétrarquismes européens

Surgi au XIXe siècle comme bon nombre de catégories historico-littéraires, le mot pétrarquisme sert à désigner un « courant littéraire » reposant sur l’imitation des Rime de Pétrarque. À la croisée des cultures antique et chrétienne, le Toscan réinvente l’amour au XIVe siècle en mettant à la disposition de l’Europe prémoderne un nouveau langage, apte à être ressaisi par des amants-poètes qui vont l’institutionnaliser moyennant quelques ajustements pour en faire le langage universel de l’amour. Au fil des décennies, voire des siècles, au gré des aires géographiques, le modèle italien s’historicise et s’enrichit de sources nouvelles, d’écritures singulières. La revue Littérales consacre un sommaire aux Pétrarquismes européens entendent mettre en lumière la diversité de la production pétrarquiste et en interroger le sens dans un espace européen élargi entre XVIe siècle et XVIIe siècle.

(Illustr. : Rime, Trionfi de Pétrarque, Manuscrit du xve siècle, Bibliothèque nationale, Rome)

L'usage du sens

L'usage du sens

Nous sommes tous des interprètes. Non seulement au quotidien, quand nous interrogeons le monde qui nous entoure pour essayer d’en extraire du sens ou pour le réorganiser en imagination, mais surtout quand nous prenons place devant un écran, des images. Ce rectangle lumineux qui délimite un certain nombre de signes semble même réclamer une interprétation de notre part. À moins que nous ne décidions de faire usage, plutôt, des signes qu’il nous envoie ? Mais quelle différence y a-t-il entre usage et interprétation ? Et quel lien y-a-t-il entre nos usages des images et nos interprétations ? À l'initiative de Laurent Jullier et Guillaume Soulez, la revue Théorème consacre un sommaire aux "Usages de l’interprétation, interprétations de l’usage".

Imaginaires de l'IA

Imaginaires de l'IA

Loin d’avoir attendu ce jour de 1956 où naquit l’expression « intelligence artificielle » dans le confort d’une université américaine, l’idée d’une intelligence extrahumaine hante l’histoire culturelle, qui n’a cessé, bien avant la science moderne, d’en anticiper l’avènement. L’IA n’est pas seulement un ensemble de technologies, mais aussi et surtout un objet culturel, doté d’une histoire, mobilisant des valeurs et des visions du monde. À l'initiative d'Alexandre Gefen, la revue Belphégor se penche sur "L'imaginaire de l'IA".

Le dialogue romanesque

Le dialogue romanesque

Notre expérience de lecteurs et de lectrices de romans du XIXe siècle est tissée de rencontres et traversée de voix : ces récits sont des parloirs où coexistent les conversations clandestines et les propos policés des salons, les aveux tendres et les paroles manipulatrices, les débats idéologiques et les querelles domestiques, les joutes spirituelles et les banalités du quotidien. Le plat ressac de la presse de la veille qui ennuie Lucien Leuwen, le brio des journalistes qui séduit Lucien de Rubempré, les longs échanges amoureux et didactiques qui civilisent Mauprat, le vertige de questions par lesquelles Gwynplaine se heurte à l’absurdité des lois, les répliques en cascades des mousquetaires, les bribes de discussions saisies entre les étals des Halles de Paris… La revue Romantisme consacre un numéro au dialogue romanesque et à toutes les scènes romanesques font résonner diversement les voix du XIXe s. dans notre mémoire

Le temps du poème (Po&sie 188)

Le temps du poème (Po&sie 188)

Inauguré par une méditation de Martin Ruef sur le tic-tac des horloges et la façon dont la poésie sait prendre son temps et le nôtre, la 188e livraison de la revue Po&sie, directement accessible en ligne via Cairn, règle sa montre sur de nouveaux poèmes et de nouvelles poétiques. Elle distribue le retour de trois sections, "Exils/Asiles", "Non loin l’Ukraine", "Continuer, Deguy". Dans ses proses théoriques, et face aux désastres d’un temps dégondé, elle admet avec Emmanuel Mosès, qu’on a "touché au temps".