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Vive la Commune !

Vive la Commune !

18 mars 1871, le peuple de Paris prend les armes pour s’opposer à la défaite de la guerre franco-allemande. Dans une large partie de la ville, une expérience autogestionnaire se met alors en place et, malgré sa brièveté, elle se taille dans les mémoires une part lumineuse. Pour commémorer les cent-cinquante ans du soulèvement, le 30ème numéro de COnTEXTES, dirigé par Justine Huppe et Denis Saint-Amand, se consacre aux « Discours et imaginaires de la Commune ». Il s'inscrit dans une salve de parutions consacrées à l’événement, dont le dernier numéro de Nineteenth-Century French Studies, les anthologies d’Éléonore Reverzy, Témoigner pour Paris. Récits du Siège et de la Commune (1870-1871) et de Jordi Brahamcha-Marin et Alice De Charentenay La Commune des écrivains : Paris, 1871, vivre et écrire l’insurrection, outre l'édition très attendue des Mémoires de Louise Michel par Claude Rétat.  Une encyclopédie éditée par Michel Cordillot rassemble une trentaine de chercheurs et de chercheuses autour de textes inédits (et de 600 illustrations pour la plupart également inédites). Dans les termes de Ludivine Bantigny, qui a récemment fait paraître une vivifiante correspondance au présent de personnalités d'aujourd'hui avec les acteurs et les actrices de la Commune : "Dignité, justice sociale, partage du travail, égalité, rapport renouvelé à l’art, à l’éducation, à la culture et au quotidien… C’est tout cela, la Commune de Paris, une expérience révolutionnaire à bien des égards inouïe : pour la première fois, des ouvriers, des ouvrières, des artisans, des employés, des instituteurs et institutrices, des écrivains et des artistes s’emparent du pouvoir." Pour mieux se convaincre que la Commune n'est décidément pas morte, on se plongera aussi dans l'anthologie Demain, la Commune !  Anticipations sur la Commune de Paris de 1871, où Philippe Ethuin (publie.net) a rassemblé les textes qui, dès 1871, ont imaginé, pour le pire ou pour le meilleur, la victoire de la Commune. 

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Cet anniversaire nous est aussi une occasion de méditer une nouvelle fois ce mot de Hugo, témoin de l’écrasement de la Commune : "Alceste est aujourd’hui fusillé par Philinte" (Les Fusillés, dans la section Juin de L’Année terrible).

Pourquoi le style change-t-il ?

Pourquoi le style change-t-il ?

Après Sujet, verbe, complément. Le moment grammatical de la littérature française 1890-1940 (Gallimard, 2002), le volume La langue littéraire. Une histoire de la prose en France de Gustave Flaubert à Claude Simon co-dirigé avec J. Piat (Fayard, 2009), Le Français dernière des langues et Le rêve du style parfait (PUF, 2013 et 2015) ou encore French style. L’accent français de la prose anglaise (Les Impressions nouvelles, 2016) dont on peut lire l'introduction dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula, Gilles Philippe se demande Pourquoi le style change-t-il ? (toujours aux Impressions nouvelles). Non pas à l'échelle de tel ou tel auteur, où la question n'admet de réponses qu'individuelles — certains auteurs ne changent guère de plume, d'autres connaissent des périodes — mais bien à l'échelle collective: le fait est qu’on n’écrivait pas de la même façon en 1850 et en 1900, en 1950 et en 2000, ou même en 1860 et en 1880, en 1940 et en 1960… Ce livre confronte les réponses qui ont été apportées à la question du changement stylistique, et vient en proposer d'autres. Fabula donne à lire un extrait de l'ouvrage.

L'empire du rire

L'empire du rire

Avec l’avènement de la démocratie, le rire apparaît comme un bien commun, partagé par tous et irriguant la totalité de l’espace public. Ce rire démocratique prend aussi appui sur la puissance de propagation et d’innovation des nouvelles industries médiatiques, qui acquièrent un poids économique et une force de frappe incomparables : acteur majeur de notre culture moderne du loisir et du divertissement, le rire s’est imposé à tous et constitue aujourd’hui l’un des moteurs de la société marchande et du consumérisme. Mais le rire répond aussi à un besoin anthropologique plus large : il soulage face aux angoisses de l’existence, et permet d’expérimenter le plaisir de la connivence sociale et celui de la fantaisie imaginative. Réuni par M. Letourneux et A. Vaillant sous le titre L'Empire du rire. XIXe-XXIe siècles (CNRS éd.), un volume d'un millier de page offre à la fois une histoire culturelle du rire, une description de ses formes et des techniques utilisées, une réflexion théorique sur ses usages dans l’espace social. Des catégories du risible aux cibles du rire, de l’esthétique du rire à son usage au service des idéologies – à travers les beaux-arts, la littérature, la caricature, les arts de la scène, la télévision et les médias, la publicité, internet, l'ouvrage nous redonne accès à toutes les grandes figures de l’humour depuis près de deux siècles, en prenant au sérieux la culture du rire pour mesurer le rôle capital qu’elle a pu jouer dans l’histoire de notre modernité.

Et parce que Fabula a toujours le mot pour rire, rappelons que l'Atelier de théorie littéraire de Fabula donne à lire l'introduction du précédent ouvrage d'A. Vaillant sur le sujet, "La civilisation du rire", et propose imperturbablement des entrées dédiées à l'Humour et au Comique, mais aussi, dans les Colloques en ligne, les actes d'un colloque tenu naguère à l'Université de Lausanne à l'initiative de M. Caraion et L. Danguy: "Le rire : formes et fonctions du comique".

(Photo.: ©René Maltête)

On n'a pas fini de rire

On n'a pas fini de rire

On ne le sait pas assez de ce côté-ci de l'Atlantique ou de la Manche, mais il existe une International Society for Humor Studies (ISHS), qui a constitué, en anglais, l’humour comme un champ de recherche, en fédérant les plus sérieuses disciplines, dont la psychologie, la linguistique, la sociologie et la communication. Le XXIXe congrès de l’ISHS, en 2017 à Montréal, a confirmé ces grandes tendances, mais il a aussi laissé s’exprimer une recherche francophone sur l’humour (française, québécoise, maghrébine notamment, mais non exclusivement), préoccupée par le spectacle vivant, par les traditions historiques et littéraires, et par les réflexions méthodologiques et disciplinaires : c’est de cette "humoristique" francophone que cherche à rendre compte le volume supervisé par Bernard Andrès et Yen-Maï Tran-Gervat sous le titre Études littéraires et Humour Studies. Vers une humoristique francophone (Presses de la Sorbonne nouvelle).

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Yannick Mouren n'a peut-être pas adhéré à l'ISHS, mais il nous invite à Prendre au sérieux la comédie (CNRS éd.), au moins au cinéma. Car la censure baisse souvent la garde devant la comédie, qui peut se permettre d’attaquer tabous et interdits beaucoup plus efficacement. Cela nécessite un fin dosage : être suffisamment choquant pour provoquer rire et réflexion critique, mais ne pas l’être trop, pour ne pas susciter rejet ou censure.

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Mais le rire n'est en rien une passion politique moderne : dans l’Athènes de l’époque classique, la parrhèsia était portée comme un étendard, et Platon ou Aristote ont pris comme on sait le rire au sérieux. Dans La Cité du rire. Politique et dérision dans l’Athènes classique (Les Belles Lettres), Jean-Noël Allard prend les philosophes antiques au (bon) mot, avec l'ambition de démêler les liens charnels qu’entretiennent dérision et politique dans la cité démocratique, et de faire dialoguer Aristophane et Bourdieu, Démosthène et Habermas, Xénophon et Durkheim. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

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Coline Piot prend elle aussi le rire au sérieux, en étudiant le lien toujours présupposé entre Rire et comédie, pour mettre au jour, à dater des années 1660 seulement, l'Émergence d'un nouveau discours sur les effets du théâtre au XVIIe siècle (Droz).

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Parce qu'on n'a pas fini de rire, rappelons le récent essai de Mathieu Chauffray, Qu’est-ce que l’humour ? (Vrin), déjà salué par Fabula, qui fait de l'humour une vertu morale autant qu'intellectuelle, mais aussi l'entrée Humour de notre Atelier de théorie littéraire, dont les portes demeurent grandes ouvertes à de nouvelles contributions, et les actes du colloque de Lausanne sur Le rire : formes et fonctions du comique.

(Photo.: © Martin Parr)

Journée des droits des femmes

Journée des droits des femmes

La Journée internationale des droits des femmes a lieu ce lundi 8 mars, et constitue une occasion de rappeler que l'égalité est encore aujourd'hui loin d'être acquise. Historiquement, l'idée de cette date est apparue au début du siècle dernier, à l'initiative (parmi d'autres) de la militante féministe, révolutionnaire et antifasciste Clara Zetkin, dont plusieurs textes majeurs ont été récemment rassemblés dans un volume intitulé Je veux me battre partout où il y a de la vie. Fabula signale donc à ses lectrices et lecteurs quelques publications récentes consacrées à certaines figures fondamentales des combats pour l'égalité, à l'instar d'un récent numéro de la revue Europe consacré à Virginia Woolf, la biographie de cette même pionnière proposée par Henriette Levillain, la récente édition dans la collection Folio du journal de la suffragiste Aubertine Auclert ou encore un bel ouvrage consacré aux peintres femmes entre 1780 et 1830. Dans le registre autobiographique, on trouve l'enquête de Rose-Marie Lagrave sur son propre parcours de sociologue féministe, dans lequel  elle remet en cause les récits dominants sur la méritocratie, les stéréotypes associés aux transfuges de classe, le mythe d’un «ascenseur social» décollant par la grâce de talents ou de dons exceptionnels. Dans le champ anglophone, enfin, plusieurs ouvrages théoriques proposant notamment de relire certains récits télévisuels au prisme des rapports de genre ou d'interroger l'inégalité à travers des contributions de spécialistes de différents domaines ont récemment vu le jour, et complètent de manière utile ce tour d'horizon non-exhaustif.

[Illustration: Virginia Woolf en couverture de la revue Europe]

Les mauvaises fréquentations

Les mauvaises fréquentations

Tout lecteur est quand il lit le propre lecteur de lui-même, écrivait (à peu près) Proust, qui a fait du baron de Charlus la figure même de ce mauvais lecteur qui n'accède à la vérité des œuvres — vers de Musset ou lettres de Mme de Sévigné — qu'en les dénaturant pour se les approprier pleinement. Après Pouvoirs de l'imposture et Qui a peur de l'imitation ?, Maxime Decout prononce un Éloge du mauvais lecteur, toujours dans la bien nommée collection "Paradoxe" des éditions de Minuit. Il y révèle ce qu'il faut d’art, d'adresse et de ruse pour pratiquer une mauvaise lecture véritablement inspirée, en achevant de faire la preuve que la mauvaise lecture est souvent une excellente manière de lire. Fabula vous invite à feuilleter un extrait de l'ouvrage... Au chapitre des lectures infidèles, l'Atelier de théorie littéraire affiche de son côté un essai de Marc Escola: "Peut-on trahir les livres que l'on a aimés ?".

(Illustr.: John Malkovich est le baron de Charlus dans Le Temps retrouvé par Raoul Ruiz, 1999)

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