Face à des sciences qui ont le privilège de découvrir de nouveauxfaits, la philosophie est-elle condamnée à interpréter interminablementle réel, ou bien à s’adonner sans frein à une métaphysique déconnectée des percées de la connaissance positive ? Certains considèrent que le temps est venu pour elle de dire adieu aux faits, qui ne lui appartiennent pas ; et qu'elle doit désormais embrasser résolument les puissances de la fiction.
Confrontés à ce défi, les auteurs des contributions réunies dans ce numéro plaident pour une philosophie qui sache maintenir une réflexivité critique. Aucun instrument théorique ne saurait constituer une panacée universelle. Même la prétendue méthode philosophique n’est peut-être, après tout, qu’une autre fiction utile.
Sommaire en ligne via Cairn…
Des sciences et des fictions
Étienne BIMBENET : Nous n’avons jamais été aussi modernes
Stéphane MADELRIEUX : Une méthode sans fondement
Pierre CASSOU-NOGUÈS : Le réel par la fiction. Une solution dans quatre contrainte
Bourdieu – Panofsky
Pascal DURAND et Daniel GIOVANNANGELI : Bourdieu avec Panofsky. Entre philosophie et sociologie
Denis THOUARD : « Une contribution capitale. » Pourquoi Bourdieu lit Panofsky
Nicolas VOELTZEL : L’identité sans le moi, ou comment sortir de l’égologie
Nathalie PIÉGAY : Femmes surréalistes. Une absence souveraine