Colloques en ligne

L'effet de fiction (2001)

Concept clé de la théorie littéraire depuis les années 1970, la fiction se laisse plus facilement définir comme une dynamique textuelle, une mécanique déclenchée et déclenchante que comme une catégorie générique. Qu’elle apparaisse comme une maïeutique ou un piège, un pari ou un leurre — selon que l’on place la fiction du côté d’une heuristique, ou du côté d’un danger —, les effets de cette dynamique sont puissants : une fois l’illusion réaliste un tant soit peu écornée, au lecteur d’être pris dans les rets de la fiction, à sa perception et à son jugement de basculer tout ensemble.

En postulant que tout récit n’est pas fictionnel, et que la supposition de fiction se présente comme un renversement ontologique majeur et difficilement réversible, nous nous proposons donc d’étudier l’effet de fiction, de l’engrenage des causes premières et souvent ténues qui nous font lire tel ou tel texte comme fictionnel, jusqu’aux ultimes conséquences du choix primaire opéré : de l’effet de fiction aux effets de la fiction.

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Les articles ici rassemblés appartiennent aux premiers colloques en ligne de Fabula et datent de 2001. À l'instar de "Frontières de la fiction" et "Actualité de Roland Barthes", ils sont accompagnés des commentaires spontanés et éclairés des visiteurs et lecteurs du site.

Textes réunis par Alexandre Gefen

et mis en ligne par Perrine Coudurier (Sorbonne Université & Équipe Fabula)

DOI : https://doi.org/10.58282/colloques.7638