Colloques en ligne

Sur "Les Pleurs" de Marceline Desbordes-Valmore

Quand Franz Liszt, de passage à Lyon en avril 1836, rend à Marceline Desbordes-Valmore une visite devenue rituelle chez les artistes, il écrit à Marie d’Agoult qu’elle est « la femme de ses œuvres, un pleur vivant, causant et marchant. » Voilà donc la « pauvre plaintive » comme sortie tout droit de son recueil Les Pleurs, faisant corps avec ses poèmes, au point d’incarner personnellement sa poétique. C’est à sa rencontre que ces journées d’études proposent d’aller, dans l’approfondissement certes d’un corpus d’agrégation, mais encore, à la faveur de ce programme, dans l’écoute d’une poète capable d’inventer une voix écrite « tout bas » ; sa parole toujours adressée se tend entre élégie et chanson, entre cri et silence, puisant dans les ressources réparatrices de la pitié et de l’empathie pour tisser ensemble amour fou, prière, passé, présent, révolte et pédagogie au cœur du siècle.