Ramuz et la nature. Perceptions et interdépendances

Ayant pu se vivre en présentiel – et sans masques – pendant une courte fatigue du coronavirus, le colloque international consacré aux Relations et interdépendances de l’homme et de la nature dans l’œuvre de l'écrivain Charles Ferdinand Ramuz s’est tenu à la Médiathèque Valais et Pôle Culturel «~Les Arsenaux », à Sion (Valais), les 22 et 23 septembre 2021. Organisé par la Fondation C. F. Ramuz, il a bénéficié de l’aide de Christian Morzewski et de Jean-Louis Pierre, lequel a publié à cette occasion une anthologie : C. F. Ramuz, Écrits sur la nature, florilège (Loches, La Guêpine, 2021).

Construite pendant la première moitié du XXe siècle, l’œuvre de Ramuz est l’une de celles qui, en langue française, représentent, travaillent, discutent le plus intensément les rapports de l’humain avec son environnement. L’éventail de ceux-ci décrit la nature comme une puissance aveugle indifférente à l’homme (c’est la pente fataliste de bien de ses intrigues) mais également comme une entité dont la fragilité ravive sa beauté et invite à la saluer.

Qu’elles se saisissent du thème selon les habitudes et les outils spécifiquement littéraires (poétique, études textuelles et thématiques ; histoire de la littérature, intertextualité…), par les disciplines contributives (histoire culturelle, de l’art, de la paysannerie, de la technique ; ethnologie ; politique) ou par les jeunes sous-disciplines spécialisées telle l’écopoétique, qu’elles soient touchées par le tragique ramuzien (catastrophes, pandémies, destructions de l’environnement) ou qu’elles soient sensibles au vitalisme et à l’amour de la nature qui sourd envers et contre tout, les communications du colloque participent toutes à ce nouvel engagement de la littérature, elles ont retrouvé le réel et elles s’en soucient.