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Écocritique(s) et catastrophes naturelles : perspectives transdisciplinaires / Ecocriticism(s) and Natural Catastrophes: Transdisciplinary Perspectives

source : Wikimedia commons. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Tavurvur_volcano_edit.jpg

L’écocritique, champ d’études pluriel explorant les relations entre productions humaines (en particulier esthétiques) et environnement, intéresse de plus en plus le monde de la recherche en langue française. Qu’elle relève d’une perspective socio-, ethno- ou géopoétique, d’une approche inter- ou transmédiale et/ou d’une histoire des représentations et des savoirs, l’écocritique déborde le domaine des études littéraires stricto sensu pour impliquer anthropologues, philosophes, et autres représentants des sciences humaines. Dans ce contexte, des chercheurs et chercheuses toujours plus nombreux se réclament d’un champ d’études dont la pertinence semble croître parallèlement à l’angoisse environnementale qui marque notre époque.

Les contributions ici réunies visent à mettre en lumière les potentialités transdisciplinaires qui caractérisent l’écocritique, en faisant dialoguer sciences humaines et sciences naturelles autour de la notion de « catastrophe naturelle », actuellement au cœur du projet I-Site Clermont Auvergne (https://cap2025.fr/). Elles permettent de déterminer l’extension actuelle de cette notion et les figures récurrentes qui lui sont liées, tout en questionnant sa pertinence à l’ère de l’Anthropocène.

Pour développer une approche croisée des interactions entre sociétés humaines et catastrophes naturelles, un espace et une période emblématiques ont été privilégiés : l’aire atlantique (Europe, Afrique, Amériques – dont Caraïbes) et les XXe et XXIe siècles. Suffisamment vaste pour confronter différentes perspectives et disciplines, l’espace atlantique constitue en effet un terrain essentiel pour l’histoire culturelle et scientifique en langues européennes. Dans ce cadre plurilingue, la période des XXe et XXIe siècles correspond non seulement à un développement transnational et transocéanique de l’écocritique et des recherches scientifiques sur les catastrophes naturelles, mais coïncide également avec une volonté de plus en plus nette de problématiser l’opposition, typiquement occidentale, entre nature et culture.

Textes réunis par Chloé Chaudet, Anne Garrait-Bourrier, Lila Lamrous et Gaëlle Loisel (Université Clermont Auvergne, CELIS)
et mis en ligne par Perrine Coudurier