Née de parents inconnus, Marianne, à quinze ans, est jetée dans Paris et livrée à l’ordre inégalitaire d’Ancien Régime. Pour qui "n’a rien" et "n’est rien", comment prétendre à la reconnaissance sociale et à l’amour des privilégiés de naissance ? Avec La Vie de Marianne, Marivaux dessinait une conception moderne de l’identité, portée par la lucidité réflexive du roman-mémoires et le pari audacieux d’une alliance féminine contre toutes les violences, en même temps qu'il mettait au point la formule de la fiction à la première personne. Érik Leborgne et Florence Lotterie en donnent une nouvelle édition pour la GF-Flammarion, éclairée par un complet appareil critique. Fabula vous invite à feuilleter le volume…
En attendant le sommaire de la revue Études littéraires à paraître en 2026 sur "L'Histoire de Tervire", qui forme la dernière partie du roman, mais aussi l'ouvrage longuement mûri de Jean Dagen à paraître aux éditions Georg, on se plongera dans le nouvel essai signé par Nicolas Fréry, Marivaux penseur. Les raisons du cœur (CNRS éd.), qui s'attache à la conception que le romancier, dramaturge et "journaliste" se faisait de la philosophie : "celle de l’esprit fin qui décompose les fausses évidences au profit d’une compréhension renouvelée de la vie intérieure" — une pensée singulière, qui refuse le dogmatisme, se déploie à partir de ressources proprement littéraires : dispositifs expérimentaux, ouverture des possibles fictionnels, inventivité stylistique. Fabila vous propose de lire l'introduction et parcourir la Table des matières de l'ouvrage…