Si le motif de la chambre close s’est imposé peu à peu comme le fondement d’un sous-genre à part entière du roman policier de détection, il se présente, rétrospectivement, comme consubstantiel au genre lui-même, comme une version superlative de l’énigme soumise au détective – et, au-delà, au lecteur ou à la lectrice. Pour ce colloque organisé par Maxime Decout et Caroline Julliot célébrant le premier lustre d’investigations de l’Intercripol, qui s’est tenu à l’Université Jean Moulin-Lyon 3 les 21 et 22 Novembre 2024 avec le soutien de l’Université Paris-Sorbonne et de l’IUF, les intervenantes sont parti.es du postulat que la chambre close présente en réalité bien plus d’ouvertures qu’on ne pourrait le croire et avons fait le pari, non seulement d’en explorer tous les recoins, mais aussi de l’approcher de l’extérieur, jusqu’à sortir de l’espace du roman policier pour nous aventurer du côté de l’imaginaire gothique, du conte de fées, du théâtre grec, de la science-fiction, etc… afin d’en multiplier les clés de compréhension – et d’en libérer les potentialités herméneutiques et réflexives. Car étudier la chambre close, c’est, in fine, étudier comment, dans le roman policier comme dans la recherche, l’esprit tente de sonder un mystère qui lui échappe, et dont, par la force de ses petites cellules grises, il parviendra à briser l’hermétisme. Fabula en accueille les actes, réunis par Caroline Julliot et Maxime Decout.