

Écrire la lecture

L’écriture de la lecture semble être devenue l'une des préoccupations de notre époque, tant du côté des œuvres mêmes, où les écrivains interrogent ce moment de la lecture où un texte échappe à son auteur, que de la théorie littéraire, qui se démarque des études sur la réception des années 1970-1980 en tentant de cerner une possible "lecture réelle". Ces préoccupations communes disent sans doute quelque chose du rapport que le contemporain entretient avec l’acte de lire. Tel est le pari engagé par le colloque Écrire la lecture qui s'est tenu en Sorbonne les 19 & 20 septembre à l'initiative de Maxime Decout et Léo Mesguich.
L'interrogation sur les manières d’écrire la lecture ne se laisse pas dissocer d’un questionnement sur la lecture de ces lectures écrites — lecture au second degré et comme par procuration. Que signifie lire une lecture ? Car ces lectures écrites forcent le lecteur (réel) à se voir lui-même lisant, à s’interroger sur ses propres habitudes de lecteur.
- Introduction
Maxime Decout et Léo Mesguich - L’écriture asymptotique de la lecture
- La critique littéraire est-elle une lecture comme les autres ?
Maxime Decout - Le roman de la lecture au long cours
Christophe Pradeau - S’aventurer dans l’impalpable, multiplier les énigmes : l’« écriture de la lecture » chez Léon Bopp
Richard Saint-Gelais - La très singulière biographie d’un lecteur en général
Peter Szendy - Les écrivains et la lecture
- Ranger sa bibliothèque : lectures critiques, relectures politiques (Viel, Toledo, Quintane)
Estelle Mouton-Rovira - « La vie posthume, quoi qu’on en dise, n’est pas un lit de justice ! » : méditations sur les lectures futures par Blaise Cendrars
Léo Mesguich - Vous accueillir
Christine Montalbetti - Du lirisme : poétique du livre à toucher
Aurélie Foglia - La bicyclette selon Flann O’Brien
Pierre Senges - L’écriture de la lecture comme geste critique