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Écritures de la promenade (1750-1860)

 

D’abord loisir de la haute société, la promenade urbaine n’a eu de cesse de se démocratiser au tournant des XVIIIe et XIXe siècles : en même temps que la multiplication de ses acteurs, les changements de ce rituel de sociabilité hautement codifié sont sensibles.

 

« Voir » et « être vu » restent les points fondamentaux d’une logique de la distinction qui gouverne la marche collective en ville ; cependant, force est de constater qu’un usage plus singulier de la promenade émerge : lieu collectif, elle devient aussi l’espace d’une subjectivation, où l’individu est plus à l’écoute du "sentiment de soi" (selon l'expression de Georges Vigarello).

 

Ces tensions entre le singulier et le collectif, entre l’être et le paraître, entre l’écoute de soi-même et l’observation des autres, nous ont intéressés au cours de cette journée d’étude de l’Université de Strasbourg. 

 

Écritures de la promenade, de 1750 à 1860 (Strasbourg)

(É. Manet, La Musique aux Tuileries, 1862, Londres, National Galery)

 

Textes réunis par Edouard Bourdelle et Juliette Fabre