Cryptoarchives fin de siècle. Interpréter les archives littéraires illisibles-invisibles (Archives littéraires suisses, en ligne)
Le 11 novembre 2025, une journée d’étude abordera la question des archives littéraires cryptées, cachées ou invisibles, en s’attachant surtout à des figures du tournant des XIXe et XXe siècles, dans les pays de langue française (Suisse, France, Belgique).
Pour la question de l’«illisible» – ou de l’«invisible» – dans les archives littéraires, le tournant du siècle (1890-1930) constitue une période particulièrement riche. Les archives littéraires commencent à s’institutionnaliser durant ces quelques décennies, et prennent une valeur nouvelle en devenant un patrimoine commun et public, à la visibilité accrue.
Mais se posent parallèlement de nouveaux dilemmes aux auteurs et à leurs ayants droit : faut-il rendre publics les textes inédits, cachés ou (auto-)censurés, ou au contraire les expurger ? Et partant, faut-il en conserver les manuscrits et y autoriser l’accès ? Ce point est d’autant plus crucial pour les archives de l’intime (journaux, ego-documents), qui montrent parfois, dans leur production même, des traces d’occultation.
Tout n’est pas destiné à être dévoilé, puisqu’il s’agit aussi de protéger la vie privée des auteurs et de leurs proches, ou de cacher des contenus socialement tabous. Cette journée d’étude en ligne se propose d’aborder ces questions à travers différents exemples d’écrivains «fin de siècle» de langue française.