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La séduction du trait

La séduction du trait

Publié le par Marc Escola

Il y a des mots qui tuent… du moins dans l’univers balzacien. Dans ce monde postrévolutionnaire, où chacun cherche à conquérir ou défendre une place, le pouvoir du langage peut être aussi bien spectaculaire qu’éphémère. Décoché comme une flèche, le trait d’esprit se doit de faire effet, d’atteindre sa cible, de ravir son public, sous peine de se retourner contre celui ou celle qui l'a lancé. Laélia Véron a fait un livre de sa thèse, sous le titre  Le Mot fatal. Langage, pouvoir et trait d’esprit dans La Comédie humaine de Balzac (Classiques Garnier). Elle montre que le romancier représente le trait d'esprit comme une performance négociée entre un locuteur et un groupe social, qui va valider ou non l’effet du trait selon des critères esthétiques et idéologiques : "le trait d’esprit pose alors la question d’un style romanesque, mais aussi d’un style social et politique". Fabula vous invite à en lire le Prologue: La dangereuse séduction du trait d'esprit, aussi bien que l'Avant-Propos: La stylistique du trait d’esprit, de Balzac à Radio Nova, en passant par France Inter…

Qui eût cru que Balzac inspirerait un jour un EP de blues ? C'est Actualitte.com qui nous l'apprend, mais la nouvelle ne tombera pas dans l'oreille de sourds : la vocaliste Christina Goh vient de sortir Rue Fortunée – 175, un hommage en trois titres au romancier de La Comédie humaine

(Illustr. Balzac entomologiste par Gustave Doré, 1855)