
Le 1er octobre 1810, à Berlin paraissait un journal d’un genre nouveau, les Berliner Abendblätter, “Journaux du soir berlinois”. L’écrivain, poète et dramaturge Heinrich von Kleist en était le rédacteur en chef et l’artisan principal. Sa ligne éditoriale : divertir le public, mais de façon raisonnable. Un mélange de littérature, de critiques, de chiens écrasés, de notes sur l’économie et de signalements d’incendie, entre journal généraliste et presse à sensation. Le ton était neuf, le succès fut considérable.Mais la censure d’une monarchie prussienne aux abois, les polémiques, la concurrence malveillante et une gestion aventureuse auront raison du Berliner Abendblätter après six mois d’existence. De cette dernière tentative pour se faire un nom, von Kleist ressort endetté, humilié et privé de soutiens. Il se suicide le 21 novembre 1811, à 34 ans. Régis Quatresous entraîne le public français sur ce versant méconnu de l'œuvre du dramaturge, qu'affectionnait Kafka : trente-quatre Anecdotes, tour à tour fantasques, cocasses ou caustiques.
Paraît dans le même temps dans la GF-Flammarion une édition de La Marquise d'O et autres nouvelles, procurée par Antonia Fonyi. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…