
Un volume des Annales de la Société Jean-Jacques Rousseau supervisé par Jacques Berchtold et Gabriella Silvestrini nous invite à nous tourner vers Rousseau pour essayer de penser la guerre aujourd’hui. Et ce n’est certes pas pour mieux la faire passer. "Car si Rousseau ne croit pas que la guerre soit naturelle à l’homme, s’il ne pense pas qu’elle soit son destin, s’il fait, dès le Discours sur l’origine de l’inégalité la généalogie de la guerre, s’il reproche à Hobbes une erreur logique, s’il considère enfin que la violence originaire est une pétition de principe qui explique peu, et que le soi-disant réalisme qui consiste à voir le mal partout est une petite victoire des entendements étroits "à qui on ne le fait pas", il ne ferma point les yeux. Il se demanda comment penser la guerre et comment penser la paix". Fabula vous invite à parcourir le sommaire, qui sera prochainement rendu accessible en ligne via libreo.ch, et donne à lire le texte introductif signé par Martin Rueff : "Rousseau, la guerre et les «insinuations pacifiques"…
Paraît dans le même temps dans la collection "Fictions pensantes" (Hermann) un nouvel essai de Rudy Le Menthéour La manière trouble. Essai sur Jean-Jacques Rousseau, qui se demande comment on peut lire le philosophe si on ne le considère plus comme le champion de l’authenticité et de la transparence, mais comme celui qui a poussé le plus loin l’art de troubler ses lecteurs et ses lectrices ? Ce nouveau rapport au lectorat n’est que l’une des facettes d’une manière trouble, dont le propre est de remettre en question les catégories philosophiques et littéraires en vigueur. On peut lire sur Fabula l'introduction de l'ouvrage…