Dans Au bout de la langue, qui paraît ces jours-ci aux éditions Nous, Martin Rueff rappelle qu'en français, le mot "langue" indique à la fois l’organe logé au creux de la bouche et la faculté de parole, et fait le pari que le rapport de l’un à l’autre n’a rien d’accidentel : "tout comme la langue est le seul organe qui puisse sortir du corps, la langue que nous parlons est à la fois dedans et dehors. Une philosophie de l’expression se déduit de cette interrogation, ainsi qu’une poétique. Elles ne sont pas sans relation avec ce qui permet la liberté d’expression". Le poète et philosophe affronte ces questions sans jamais quitter la langue des yeux. La quête croise "Aristote, des philosophes, des linguistes, des romanciers et des poètes, mais aussi un beat-boxer, quelques embrasseurs et Philomèle, dont la langue coupée dit la résistance multiple et opiniâtre. Avec elle, on va au bout de la langue". Fabule donne à lire la Table des matières et à découvrir les premières pages de l'ouvrage…
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Publié le par Marc Escola