On croyait l’œuvre d’Edouard Levé définitivement close : il n’en est rien. L’écrivain et artiste disparu en 2007, à l’âge de 42 ans, a laissé dans ses archives un grand nombre de textes inédits, dont Thomas Clerc a entrepris l'édition. Un volume d'Inédits (POL) en propose une sélection. L’auteur d’Œuvres, d’Autoportrait et de Suicide n’a pas cessé d’écrire tout au long de sa courte mais marquante carrière, témoignant du paysage artistique des années 90-2000, dont il fut l’un des acteurs. Chapitre de roman, fictions, promenades dans Paris, un abécédaire, des textes autobiographiques, des poèmes, des textes de performances, des chansons, des essais : on entre là dans un surprenant cabinet de curiosités littéraires redéfinit ainsi l’image d’un auteur qui se voulait sans style, refusant la limitation que celui-ci impose au créateur. Fabula vous invite à feuilleter le livre…
Rappelons que Jean-Pierre Salgas avait consacré un article à Édouard Levé dans le 17e sommaire de Fabula-LhT "Pierre Ménard, notre ami et ses confrères": "Édouard Levé ou la mort de l’auteur (dans l’art contemporain)" ; et dans sa 22e livraison consacrée à "La mort de l'auteur", on peut lire deux contributions : "Sagesse d’Édouard Levé. Sens, écriture et questionnement éthique dans Suicide (2008)", par Matthias de Honghe ; et "Quand la mort s’écrit : fiction, performance et performativité du suicide chez Bernard Lamarche-Vadel et Édouard Levé", par Gaspar Turin.
Édouard Levé, Série photographique, Reconstitutions - Rêve no 3, 1998, fonds Alexandre Levé.