Édition
Nouvelle parution
Édouard Levé, Inédits

Édouard Levé, Inédits

Publié le par Marc Escola

On croyait l’œuvre d’Edouard Levé définitivement close : il n’en est rien. L’écrivain et artiste disparu en 2007, à l’âge de 42 ans, laisse dans ses archives un grand nombre de textes inédits, dont nous proposons dans ce volume une sélection réalisée en collaboration avec l’écrivain Thomas Clerc. L’auteur d’Œuvres, d’Autoportrait et de Suicide n’a pas cessé d’écrire tout au long de sa courte mais marquante carrière, témoignant du paysage artistique des années 90-2000, dont il fut l’un des acteurs. On trouvera dans ce volume un ensemble de textes tous inédits qui reflète, à l’image de la boule disco qui fut l’un de ses objets-fétiches, la variété des genres littéraires où l’obsession d’Edouard Levé se fait jour : chapitre de roman, fictions, promenades dans Paris, un abécédaire, des textes autobiographiques, des poèmes, des textes de performances, des chansons, des essais, etc. Un surprenant cabinet de curiosités littéraires redéfinit ainsi l’image d’un auteur qui se voulait sans style, refusant la limitation que celui-ci impose au créateur.

Thomas Clerc signe la présentation de ce volume réalisé en collaboration avec l’IMEC (Institut de la mémoire de l’édition contemporaine).

Feuilleter le livre…

Une exposition des œuvres artistiques d’Édouard Levé sera organisée à Paris cet automne à l’occasion de la parution du livre.

On peut lire sur en-attendan-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"« Je ne comprends pas le monde »", par Cécile Dutheil de la Rochère (en ligne le 2 novembre 2022).

Les Inédits d’Édouard Levé égrènent des listes, des dictionnaires, des pièces, des vignettes, des vers, autant de textes laissés en plan par cet homme mort, volontairement, en 2007. Édouard Levé était né en 1965, il est allé jusqu’à une école de commerce, et, à partir de là, bifurqua, vira, abandonna, reprit : un bras vers la photographie, un autre vers la performance, un troisième vers l’écriture, comme s’il s’interdisait d’agripper son objet pour ne pas l’étouffer, finissant par laisser une empreinte curieuse, pleine d’une joie éteinte et malicieuse. Lire ces bribes est une expérience en soi : tout y est brisé, inattendu, absolument libre, parcouru d’une angoisse blanche.