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"Violence du logos, déconstruction et féminisme", par Mathilde Vallespir (Séminaire "L'écriture de la pensée", Bruno Clément & François Noudelmann)

Publié le par Marc Escola (Source : Bruno Clément)

La prochaine séance du séminaire "L'écriture de la pensée" se tiendra le 

vendredi 11 mars, de 15:00 à 17:00

L'invitée sera Mathilde VALLESPIR, qui publie ces jours-ci un livre dont le titre (La pensée a-t-elle un style ? PUV, 2022) la prédestinait à prendre part aux travaux du séminaire.

Comme les séances précédentes, celle-ci sera hybride:

- elle se tiendra, physiquement, dans les locaux de la Sorbonne (entrée 14 rue Cujas 75005, escalier I, 2e étage, salle de la bibliothèque du 19e siècle). Si votre intention est de nous rejoindre dans cette salle, vous devrez, pour entrer dans l'enceinte de la Sorbonne, présenter à l'entrée une invitation (la demander à bpe.clement@gmail.com), ainsi qu'une pièce d'identité.

- elle se tiendra en ligne sur Zoom. Il vous suffira pour nous rejoindre d'activer le lien que voici https://nyu.zoom.us/j/94371137572

Violence du logos, déconstruction et féminisme.

Dans cette communication, je souhaiterais m' interroger sur le lien existant entre violence du logos, déconstruction et féminisme. C’est à partir d’une quatrième notion que les trois précédentes me semblent s’organiser : celle de phallogocentrisme.

Ainsi, et pour développer un peu, si, pour Derrida et au-delà, pour toute une génération de philosophes du tournant des années 1970 ou du « moment des années 1960 », la violence du logos est tenue pour la manifestation du phallogocentrisme, et si l’écriture de la déconstruction se donne pour fin de s’en prendre à ce dernier par de nombreux biais, voire, de se construire contre lui, dans ce cas, que penser de la dimension féministe de ces textes ?
Ce que l’on peut entendre de 2 façons : que penser de la présence du féminisme dans les textes de Derrida ? Quel est son rôle et sa place? D’un autre côté, que penser de la relation de sa pratique d’écriture anti-phallogocentrique avec celle de féministes du même moment, dont Luce Irigaray par exemple? 
Comment ces expériences d’écriture, celle de la déconstruction, et celle du féminisme ou d’un certain féminisme philosophique, s’articulent-elles?

Maîtresse de conférences HDR en stylistique et sémiotique comparée à Sorbonne Université, Mathilde Vallespir est l’auteure de Lire, écouter, exorciser la guerre, essai de sémiotique comparée (Champion, 2012) et de travaux sur l’écriture de la philosophie, dont Lire Derrida ?, en collaboration avec Dominique Maingueneau (Limoges, Lambert Lucas, 2015) et La Pensée a-t-elle un style ? (PUV, 2022).