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Présences déplacées : exil, déracinement et mémoire dans l’art visuel et le cinéma iranien en exil (Sorbonne nouvelle)

Présences déplacées : exil, déracinement et mémoire dans l’art visuel et le cinéma iranien en exil (Sorbonne nouvelle)

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne (Source : Parya Vatankhah)

Dans le cadre du postdoctorat de Parya Vatankhah (AIAC/Université Paris 8)

et du projet « Exil.s, guerre.s et création.s » (lauréat 2024 de l'appel « Arts & SHS »),

mené par avec le groupe de recherche Arts, Médias, Exils (IRCAV/Sorbonne Nouvelle)

L’exil, le déracinement et le déplacement constituent des expériences profondément transformatrices, influençant non seulement les trajectoires individuelles, mais également les expressions artistiques qui en émanent. Dans le contexte iranien, ces thématiques revêtent une acuité particulière, notamment en raison des bouleversements sociopolitiques qui ont marqué l'histoire récente du pays. Les artistes iraniens en exil, qu'ils s'expriment à travers les arts visuels, la photographie, la vidéo, la performance ou le cinéma, élaborent des œuvres qui interrogent la perte, la mémoire, l'identité fragmentée, tout en explorant des formes de résistance, de réinvention de soi et de reconstitution du récit personnel et collectif.Comme le souligne Shirin Neshat, artiste iranienne en exil, « l’art iranien est un art politique ». Cette affirmation met en lumière la dimension intrinsèquement engagée de la création artistique iranienne en exil, où l'acte créatif devient un moyen de témoigner et de dénoncer la censure et la répression en Iran, tout en archivant et retraçant les réalités sociales et politiques que le pouvoir cherche à effacer. Loin de leur pays natal, des artistes tels que Mandana Moghaddam, Parastou Farahani ou Golshifteh Farahani donnent voix à l’expérience de l’exil, entre nostalgie, fractures identitaires et transmission d’une mémoire collective marquée par la violence du régime iranien.

Cette journée d’étude propose de créer un espace de dialogue et de réflexion interdisciplinaire réunissant chercheur·es, artistes, cinéastes et critiques, pour explorer comment l’exil et le déracinement imprègnent et transforment les pratiques artistiques contemporaines de la diaspora iranienne. En rassemblant des voix venues de différents horizons, elle invite à interroger la manière dont ces créations contribuent à forger une mémoire collective en mouvement, et à repenser les notions d'identité, de territoire et d'appartenance. Les artistes, cinéastes, actrices et acteurs concerné·es par ces thématiques sont également les bienvenu·es.

Axes proposés :

• Représentations de l’exil, de la perte et du déracinement dans les arts visuels et le cinéma iranien

contemporain.

• Mémoire individuelle et mémoire collective : archives, transmission, récits.

• Corps déplacés, corps performés : genre, identité, vulnérabilité.

• Diaspora, lieux d’accueil et territoires d’art : enjeux de visibilité, reconnaissance et marginalité.

• Esthétique de la fracture : discontinuités narratives, langages hybrides, expérimentations formelles.

• Tensions entre silence et témoignage, entre subjectivité et histoire.

• Technologies numériques et nouveaux espaces de diffusion.

Les interventions pourront prendre la forme de communications académiques, de présentations d’œuvres, ou de dialogues entre artistes et chercheur·es. Des projections ou performances pourront également accompagner les échanges.

Organisation :

Parya Vatankhah, Docteure en esthétique, sciences et technologies des arts, AIAC / Université Paris 8 – AME, Sorbonne Nouvelle

Comité scientifique :

Matthias Steinle, Maître de conférences, AME, IRCAV / Université Sorbonne Nouvelle

Kateryna Lobodenko, Docteure en études cinématographiques, AME, IRCAV / Université Sorbonne Nouvelle

Patrick Nardin, Professeur émérite, AIAC / Université Paris 8

Isabelle Barbéris, Maître de conférences des universités, HDR, Université Paris-Cité

Laurent Garreau, Chercheur associé au DICEN IDF. Directeur artistique et cofondateur du Festival Nouvelles

Images Persanes de Vitré.

Éric Bonnet, Professeur émérite, AIAC / Université Paris 8

Modalités de contribution :

Les propositions de communication (résumés de 2 000 signes maximum, espaces compris) sont à envoyer à

l’adresse suivante : parya.vatankhah@gmail.com et kateryna.lobodenko@sorbonne-nouvelle.fr , avant le 1er juillet 2025, pour une réponse le 15 juillet.

Nous envisagons de publier un livre de vos reflexion et de vos articles avant fin d’année.