Colloques en ligne

Le surréalisme hors du livre

Vernissage de l’exposition Dada Max Ernst à la librairie Au Sans Pareil, Paris, le 2 mai 1921. Photographie, auteur inconnu, © Chancellerie des universités de Paris - Bibliothèque littéraire Jacques Doucet

Issues pour l’essentiel de la journée d’étude « Le surréalisme hors du livre », qui s’est tenue le 20 juin 2023 à l’université de Namur, les contributions rassemblées dans ce dossier posent, à partir des surréalismes français et belge, la question des littératures sauvages, c’est-à-dire ces productions élaborées hors du circuit traditionnel de l’édition, le plus souvent sur des supports de fortune. Récurrente au fil du temps, l’exploration des alternatives au livre s’intensifie au début du XXe siècle, en devenant une constante des mouvements modernistes et avant-gardistes. Le surréalisme n’y échappe pas, créant même en ce domaine une position originale, mais non dépourvue d’ambiguïtés : porté par le désir d’une poésie exprimée dans la vie même ou, en Belgique, par le refus de toute forme d’institutionnalisation, ce mouvement exploitera assidument les possibilités offertes par les littératures sauvages ; mais il apparaîtra également, en France à tout le moins, comme la plus livresque des avant-gardes. Ces tensions au cœur des usages surréalistes de la littérature hors du livre sont dépliées dans les sept contributions de ce dossier, sans exhaustivité mais avec le souci d’interroger les points les plus représentatifs de l’histoire de ce mouvement.

Textes réunis par Manon Houtart et David Vrydaghs

Mis en ligne avec le soutien du CNRS-SHS

DOI : https://doi.org/10.58282/colloques.13853