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Rencontre graphique avec Zeina Abirached et Mathias Enard Prendre refuge (Fondation Jan Michalski, Montricher, Suisse VD)

Rencontre graphique avec Zeina Abirached et Mathias Enard Prendre refuge (Fondation Jan Michalski, Montricher, Suisse VD)

Publié le par Marc Escola (Source : Fondation Jan Michalski)

Rencontre graphique avec Zeina Abirached et Mathias Enard Prendre refuge

Fondation Jan Michalski, Montricher, Suisse VD

 

Avec le roman graphique Prendre refuge, ce sont d’abord deux écritures qui s’entremêlent : l’écriture romanesque de l’écrivain passeur d’Orient Mathias Enard, et l’écriture visuelle de la dessinatrice Zeina Abirached au langage noir-blanc construit de lignes et motifs épurés.

Ces deux alphabets s’allient pour raconter deux histoires à deux époques complexes : à Bâmiyân, Afghanistan, en 1939, l’aventurière et écrivaine suisse Annemarie Schwarzenbach s’éprend d’une archéologue, une nuit, aux pieds des bouddhas en apparence éternels, alors que la Seconde Guerre mondiale éclate ; à Berlin, en 2016, Karsten, un jeune architecte allemand, tombe amoureux de Neyla qui, fuyant une Syrie plongée en plein chaos, tente un refuge en Europe.
Prendre refuge explore les territoires du désir et de l’altérité, du possible et de l’impossible, offrant un paysage poétique aussi beau qu’éphémère, comme un point de bascule entre deux états intérieurs, entre deux états du monde…

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L’illustratrice et auteure de bandes dessinées, Zeina Abirached, née à Beyrouth en 1981, a grandi sur la « ligne verte », démarcation qui coupait en deux la capitale libanaise pendant de la guerre civile. Après des études de graphisme au Liban, puis à l’École nationale des arts décoratifs de Paris, elle réalise un premier album, ou récit graphique, [Beyrouth] Catharsis, publié chez Cambourakis en 2006. Suivent chez le même éditeur, comme autant de variations autobiographiques sur l’enfance dans un Beyrouth à la fois terrain de jeu et terrain de guerre : 38 rue Youssef Semaani (2006) et Mourir partir revenir: le jeu des hirondelles (2007) qui connaît un important succès, de sa sélection officielle au Festival d’Angoulême à sa traduction en douze langues. Paraissent ensuite Je me souviens. Beyrouth (2008), Agatha de Beyrouth (2011) avec le poète oulipien Jacques Jouet, et un album jeunesse où apparaît la couleur, Mouton (2012), puis chez Casterman Le piano oriental (2015) et Prendre refuge (2018), en collaboration avec Mathias Enard. Elle a également participé à divers projets collectifs, dont On a mangé sur une île (Delcourt, 2019) avec Baru, Fred Bernard et Etienne Davodeau.

Ecrivain bâtisseur de ponts entre l’Orient et l’Occident, Mathias Enard, né à Niort en 1972, a étudié l’arabe et le persan à l’Institut des langues orientales à Paris. Il a notamment parcouru l’Égypte, la Syrie et l’Iran, avant de s’établir à Barcelone. Enseignant, traducteur, actif dans différentes revues littéraires, il est aussi l’auteur d’ouvrages remarqués et primés publiés chez Actes Sud, tels que La perfection du tir (2003, Prix des Cinq Continents de la francophonie), Zone (2008, Prix Décembre, Prix du Livre Inter), Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants (2010, Prix Goncourt des Lycéens), Rue des Voleurs (2012) ou encore Boussole (2015, Prix Goncourt). Son prochain roman Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs paraîtra en octobre 2020.

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Rencontre animée par Oriane Jeancourt Galignani, écrivaine et rédactrice en chef de Transfuge

Entrée CHF 10.-

Sur réservation à rencontre12@fondation-janmichalski.ch.