L’œuvre de René Magritte souffre d'un certain dédain de la part des théoriciens de la peinture. Faute peut-être de la regarder comme l’exercice d’une pensée en images. Dans Magrittte et les philosophes (Les Impressions Nouvelles), Sémir Badir prend appui sur les dits et écrits du peintre pour tenter de retrouver cette pensée en images, puis mettre les tableaux en rapport avec des concepts philosophiques, au fil de sept études qui mettent les images en regard de la réflexion de philosophes tels que Platon, Kant, Hegel, Nietzsche, Wittgenstein ou Sartre, sans compter Michel Foucault. Fabula donne à lire un extrait de l'ouvrage…
Rappelons le volume publié il y a peu par L. Hébert, P. Michelucci et É. Trudel, Magritte. Perspectives nouvelles, nouveaux regards (Nota bene, 2018), et, plus haut dans le temps, l'essai de N. Everaert-Desmedt, Interpréter l’art contemporain. La sémiotique peircienne appliquée aux œuvres de Magritte, Klein, Duras, Wenders, Chàvez, Parant et Corillon (De Boeck), dont Éric Trudel avait rendu compte pour Acta fabula : "Esthétique et sémiotique : interpréter l’art contemporain".