Dans La Parade des fleurs, qui fait suite à Feuillages, paru aux mêmes éditions Hazan en 2021, Clélia Nau poursuit son exploration des puissances du végétal et décèle dans l’étrangeté, dans l’infinie variété des apparences du vivant, une ressource féconde pour penser autrement l’image et l’expressivité des formes artistiques. Elle nous invite à regarder la fleur non plus seulement comme un moment de la chaîne végétale – celui avant le fruit –, ni uniquement pour ce qu’elle représente, mais comme un être dont l’apparence, en soi énigmatique, exprime l’obscur mouvement de la vie. Et elle nous montre comment le peintre, mieux que personne, a su capter ce mystère. Fabula vous invite à feuilleter quelques pages de ce beau livre sur le site de l'éditeur…
Rappelons aussi un précédent essai signé par Clélia Nau, Machine-aquarium. Claude Monnet et la peinture submergée (MétiPresses), dont on peut lire le compte rendu signé par Nathan Maggetti publié dans le cadre du récent dossier critique d'Acta fabula "Dispositifs de vision" : "La littérature peut-elle se faire aquarium ?". Et plus haut dans le temps la recension proposée par Marie-Claire Planche sur Le temps du sublime. Longin et le paysage poussinien (Presses Universitaires de Rennes) : "Du sublime en peinture".