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Nouvelle parution
Lidil, n°41 (2010) :

Lidil, n°41 (2010) : "Énonciation et rhétorique dans l'écrit scientifique"

Publié le par Ivanne Rialland

Lidil. Revue de linguistique et de didactique des Langues de l'Université Stendhal de Grenoble, n° 41, 2010:

"Énonciation et rhétorique dans l'écrit scientifique"

Édité par Françoise Boch et Fanny Rinck.

 Éditions littéraires et linguistiques de l'université de Grenoble, 2010, 172 p.,

  • EAN13 : 9782843101670
  • 16 euros.

Ce numéro porte sur la dimension linguistique de l'écrit scientifique. Celui-ci est entendu comme un écrit adressé à - et reconnu par - une communauté de chercheurs, et dédié à la production de savoir dans un champ disciplinaire identifié, qu'il s'agisse des sciences dites dures, des sciences appliquées, ou des sciences humaines et sociales. L'écrit scientifique est ici abordé à partir d'analyses de corpus (les genres de l'article et du compte-rendu et leurs variations en fonction des disciplines, de l'époque, du statut de l'auteur et de styles individuels) et à partir d'entretiens menés auprès de scripteurs sur leurs pratiques d'écriture. 

En référence aux approches énonciatives en linguistique et aux travaux se rattachant à la rhétorique de la science, le numéro étaye en particulier la question du positionnement du scripteur dans son texte. A l'encontre de la vision de l'écrit scientifique comme écrit neutre et objectif, mais aussi du simple contre-pied de cette thèse, l'enjeu est de montrer en quoi le positionnement résulte d'une phraséologie en partie routinisée (pronoms personnels, voix passive, nominalisation, verbes permettant au chercheur d'indiquer ses objectifs, etc.), qui se caractérise à la fois par l'effacement et l'inscription du scripteur dans son texte. L'attention se porte plus largement sur les genres de l'article et du compte-rendu et sur la diversité des pratiques en fonction des disciplines, de l'époque, du statut de l'auteur et de styles individuels, pour questionner les habitus des chercheurs ainsi que l'acculturation des étudiants au monde académique.

Françoise Boch et Fanny Rinck, « Pour une approche énonciative de l'écrit scientifique »;
Agnès Tutin, « Dans cet article, nous souhaitons montrer que… Lexique verbal et positionnement de l'auteur dans les articles en sciences humaines »;
Kjersti Fløttum et Eva Thue Vold « L'éthos auto-attribué d'auteurs-doctorants dans le discours scientifique »;
Françoise Salager-Meyer, « María Ángeles Alcaraz-Ariza et Maryelis Pabón  How's who? Protagonist's identification in scholarly book reviews (1890–2008) »
Ursula Reutner, « De nobis ipsis silemus ? Les marques de personne dans l'article scientifique »;
Zohar Livnat, « Impersonality and Grammatical Metaphors in Scientific Discourse. The Rhetorical Perspective »;
Issa Kanté, « Head nouns as modal stance markers –academic texts vs. legal texts »;
Christiane Donahue, « Évolution des pratiques et des discours sur l'écrit à l'université : étude de cas »;

Analyse d'ouvrage
Danièle Cogis, « Chervel André, Histoire de l'enseignement du français du XVIIe au XXe siècle, Paris, Retz, collection « Les usuels Retz », 2006, 832 p. ».