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Les poèmes appartiennent à ceux qui les lisent

Les poèmes appartiennent à ceux qui les lisent

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Après La Fabrique du vers (Seuil, "Poétique", 2009) et La Muse satyrique - 1600-1622 (Droz, 2014), Guillaume Peureux fait paraître De main en main. Poètes, poèmes et lecteurs au XVIIe siècle (Hermann). Il y montre comment, entre la fin du XVIe siècle et la fin du XVIIe siècle, les poèmes appartiennent à ceux qui les lisent : manuscrits ou imprimés, passant de main en main, ils sont objets d’appropriations de formes et d’ampleurs variées, autoritaires, qui entraînent une variabilité insoupçonnée. L'essai vient proposer de nouveaux cadres d’analyse de la poésie classique, qui renouvellent en profondeur la compréhension de ses enjeux esthétiques et des pratiques sociales auxquelles elle donne lieu. Il met en évidence un phénomène massif : les innombrables commentaires et réécritures auxquels sont soumis les poèmes à l’époque, de la part de multiples sources et acteurs – correspondants des auteurs, experts sollicités ou non, copistes ou lecteurs. Ces gestes constituent autant d’appropriations par lesquelles on s’empare des poèmes en vue de nouvelles utilisations. Fabula donne à lire l'introduction du volume…