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Le souvenir du jamais-vu. L'image comme actualisation dans l'art et la littérature. 

Le souvenir du jamais-vu. L'image comme actualisation dans l'art et la littérature.

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Karine Winkelvoss)

Le souvenir du jamais-vu. L’image comme actualisation dans l’art et la littérature

Erinnerung an das nie Gesehene. Das Bild als Vergegenwärtigung in Kunst und Literatur

 

Centre allemand d’histoire de l’art de Paris, 16 et 17 mai 2014

Organisé par Andreas Beyer (Université de Bâle) et Karine Winkelvoss (Université de Rouen / Centre allemand d’histoire de l’art, Paris)

 

L’efficacité des images trouve son expression littéraire dans deux topoï apparemment contradictoires : l’intensité du voir est attribuée tantôt à la révélation soudaine d’un jamais-vu, tantôt à la reconnaissance immédiate d’un déjà-vu. Walter Benjamin articule ces deux aspects à propos des images de la mémoire involontaire chez Proust, qui seraient des « images que nous n’avons jamais vues avant de nous souvenir d’elles ». C’est cette paradoxale actualisation (Vergegenwärtigung) – et non une quelconque fonction d’imitation, même entendue au sens large – qui définit l’image et fonde non seulement son intensité émotionnelle, mais aussi sa « lisibilité » (Lesbarkeit). Cette conception de ce qu’est une image est proche, on le sait, de ce que Aby Warburg appelle « l’histoire de fantômes » des images qui actualisent une survivance, ainsi que de la théorie freudienne du retour du refoulé, que le symptôme actualise « comme une expérience présente ». Ce colloque au Centre allemand d’histoire de l’art sera l’occasion de réfléchir à cette figure paradoxale de l’actualisation au croisement de l’histoire de l’art et de la littérature, de la théorie des signes et de la mémoire, de la poétique et de l’anthropologie des images.

 

 

Bilder erscheinen in der Literatur häufig als plötzliches Erkennen des Noch-nie-Gesehenen, zugleich aber auch als augenblickliches Wiedererkennen des Schon-einmal-Gesehenen. Walter Benjamin verknüpft beide Aspekte in der paradoxen Wendung der « Bilder, die wir nie sahen, bevor wir uns ihrer erinnerten », als welche er Marcel Prousts Bilder der mémoire involontaire definiert. Diese Vergegenwärtigung – und nicht eine noch so weit gefabte Abbildfunktion –, definiert das Bild und begründet nicht nur seine emotionale Intensität, sondern auch seine « Lesbarkeit ». Dieses Bildverständnis ist bekanntlich verwandt mit Warburgs « Gespenstergeschichte » der Bilder, in denen ein Nachleben vergegenwärtigt wird, sowie mit Freuds Motiv der « Rückkehr des Verdrängten », das im Symptom « als gegenwärtiges Erlebnis » wiederholt wird. Die interdisziplinäre Tagung am DFK soll dieser paradoxen Denkfigur der Vergegenwärtigung an der Schnittstelle von Kunst- und Literaturwissenschaft, Zeichen- und Gedächtnistheorie, Poetik und Bildanthropologie nachgehen.

 

 

 

programme

 

 

Vendredi 16 mai 2014 

 

 

15h : Begrübung und Einführung / Ouverture et introduction : Andreas Beyer (Université de Bâle), Karine Winkelvoss (Université de Rouen/Centre allemand d’histoire de l’art, Paris)

 

15h30 : Philippe Brunet (Université de Rouen),  L’activation mimétique chez les Anciens: contre l’origine?

 

16h15 : Lena Bader (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris), Images refoulées, images devorées: Antropofagia ou l'art de l'actualisation

 

17h : Pause

 

18h30 : Georges Didi-Huberman (EHESS, Paris), Aperçues

 

 

 

Samedi 17 mai

 

 

9h30 : Ulrich Port (Université de Trèves), Marienbild und Militanz in Friedrich Schillers Die Jungfrau von Orleans. Longue durée, Nachleben und Aktualisierung barockkatholischer Schlagbilder im Zeitalter der Revolutionskriege

 

10h15 : Cornelia Zumbusch (Université de Hambourg), Rückkehr, Rückschlag,  Regression. Figuren der Wiederkehr in Kellers Martin Salander und Raabes Altershausen

 

11h : Pause

 

11h30: Boris Roman Gibhardt (Université de Bielefeld), « Ornamentale Umzirkung ». Proust und Benjamin über Aura

 

12h15 : Lucie Campos (Collège de France, Paris), Images floues et histoires manquées. Immunité et intensité dans les textes de W. G. Sebald

 

 

13h : Pause

 

 

14h30 : Elie During (Université Paris-X Nanterre), Souvenir du présent et anticipation (l’hypothèse rétro-futuriste)

 

15h15 : Maria Teresa Costa (Kunsthistorisches Institut, Florence), Die Lesbarkeit der Bilder als erkenntniskritische Kategorie der Kulturwissenschaft um 1900

 

16h : Philipp Ekardt (Freie Universität Berlin), Recognizability of the Belle Époque. Benjamin’s Image-Theory and 1930s Paris Fashion.

 

16h45 : Ende der Tagung / fin du colloque