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La métalepse dans les textes et les images antiques

La métalepse dans les textes et les images antiques

Publié le par Florian Pennanech (Source : Sandrine Dubel)

Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II
Equipe Littératures et représentations de l'Antiquité et du Moyen Age
Centre de Recherches sur les Littératures et la Sociopoétique (CELIS, EA 1002)


Journée d'étude sur la figure de la métalepse
dans les textes et les images antiques

Figurations du spectateur / de l'auditeur
et transgression des niveaux de représentation


Vendredi 22 janvier 2010
9H30-18H
MSH Clermont-Ferrand

Lafigure appelée « métalepse » fait depuis quelques années l'objet d'undébat articulé avec les notions de fiction et de représentation (cf.les références données sur ce site). Elle peut se reconnaître danstoute forme d'abolition des frontières entre l'espace de celui quireprésente et l'espace de ce qui est représenté (cf. le Ceci n'est pasune pipe de Magritte), une transgression notamment explorée danscertaines versions du mythe de Narcisse. En fonction du corpus étudié,le procédé est tantôt compris comme transgressif et métafictionnel,créant un « effet de bizarrerie » qui  affiche le caractère construitde la représentation, ou bien au contraire comme renforçant l'illusionréaliste d'une co-présence au monde représenté, c'est-à-dire relevantd'une poétique de l'évidence.
La métalepse narrative peut-elles'appliquer aux oeuvres antiques, textes et images, d'une façon qui soitpertinente aussi bien que fructueuse, comme le suggère G. Genette ens'appuyant notamment sur l'ecphrasis du carmen 64 de Catulle, où ladescription est « débordée » par la narration (Métalepse, de la figureà la fiction, Paris, Seuil, 2004) ? Et si oui, comment s'opèrent cesfranchissements de seuils dans l'un et l'autre cas ? Et quellesignification ou quels enjeux revêt une telle figure ? On pourra sedemander par ailleurs si ces formes de franchissement avaient faitl'objet d'une réflexion dans l'Antiquité (figures de la métabase ou duchangement de personnes peut-être ?) et s'il est possible d'esquisserun parcours de ces formes.

    On s'intéressera particulièrement au cours de cette journée :
-à la mise en scène interne de spectateurs dans les images (de lacéramique attique à la peinture pompéienne) ou dans les textesdécrivant des images (par exemple, la jeunesse thessalienne dans lecarmen 64 de Catulle, ou le jeune garçon dans les Imagines dePhilostrate)
- aux formes d'implication, explicites ou obliques, duspectateur ou du lecteur : déictiques, apostrophe visuelle (parexemple, la représentation de face) ou verbale, figures de la deuxièmepersonne, commentaires, etc.


Programme

9h30
Accueil. Problématiques et échantillons

10h00
 Jean-Christophe JOLIVET (Lille III)    
La philologie parasitant la fiction dans la poésie latine : quand les personnages deviennent mythographes

10h45
Françoise FRONTISI-DUCROUX (Collège de France – Centre Louis Gernet)
De l'apostrophè à la métalepse


11h30
Evelyne PRIOUX (CNRS)   
Lepêcheur, l'ivrogne et la maraîchère : quelques remarques sur lesstratégies visant à abolir la distance entre monde réel et monde desimages


déjeuner

14h15
Agnès ROUVERET (Paris X)    
Autour de Dionysos et du théâtre en grande Grèce

15h
Christine HUNZINGER (Paris IV)    
Feuilletages et superpositions de l'instance de destination du récit dans les Hymnes homériques

pause

16h Ruth WEBB (Paris X-Birkbeck College, Londres)   
« Et maintenant elle est ici avec moi » : temps, lieux, auditeurs et lecteurs dans les Éthiopiques d'Héliodore


16h45
E. NDIAYE (Orléans) – J.-P. DE GIORGIO (UBP) 
Autour du carmen LXIV de Catulle


Avec la participation de Jean-Michel CROISILLE  (UBP)