Journée CANNIBALE (avec Isabella Santacroce et Margherita Vecciarelli)
NB : Exceptionnellement les débats commenceront à 18 h (pour cause d'examens) (donc ne pas tenir compte de l'heure indiquée sur le dépliant jaune)
18h : salle F 101 séminaire "Expériences de poésie XXe/XXIe siècles" intervention de Margherita Vecciarelli en présence d'Isabella Santacroce
20h30 : salle F15-16 (dite "de projection") projection du film "Cannibal Holocaust" de Ruggero Deodato, avec Isabella
santacroce qui pourra l'agrémenter de commentaires divers sur la notion (esthétique) de cannibalisme"
Les jeunes cannibales. Au printemps 1996 une nouvelle génération d'auteurs, iconoclaste et provocante, fait irruption sur la scène littéraire italienne. La publication d'une anthologie de nouvelles - Jeunesse Cannibale. La première anthologie
de l'horreur extrême (1996) - représente un véritable inédit, mélange de suggestions underground (« nous venons encore une fois des caves, du sous-sol, de l'inavouable ») et, à leur échelle, de fulgurants feux de la rampe (« nous avons et nous aurons du succès, et on se fout complètement de vous »). Au-delà des noms des auteurs de l'anthologie, Jeunesse cannibale montre un changement de climat, de géographie, de paysage. Leur écriture excède l'écriture traditionnelle, elle s'enrichit de toutes les saveurs excessives. Elle se nourrit de ce supplément de sens qui circule dans les langages des arts, de la B.D., du cinéma, de la musique contemporaine, mais que seule l'écriture peut « contenir » de façon critique, comme une sorte de superlangue qui dévore tout en produisant ce dynamisme narratif fonctionnel à l'autoreprésentation d'une réalité scindée et éclatée.
Isabella Santacroce est née à Riccione. Avant d'exercer le métier d'écrivain, elle fréquente le DAMS (école d'art) à Bologne et participe à plusieurs expositions d'art à Londres, Paris, Tokyo et New York. Son premier roman Fluo est publié en 1995 chez Castelvecchi. En 1996 son deuxième succès Destroy (Feltrinelli) fait partie des dix livres les plus lus en Italie et a eu droit - chose très rare - à une critique en première page du journal La Repubblica signée par Alessandro Baricco. Isabella Santacroce devient tout de suite un cas littéraire. Elle sera traduite en espagnol, en anglais et en grec. Suivront deux autres parutions : Luminal en 1998 et Lovers en 2001.