Actualité
Appels à contributions
Les vertus potentielles de la contrainte en traduction littéraire (Timisoara, Roumanie)

Les vertus potentielles de la contrainte en traduction littéraire (Timisoara, Roumanie)

Publié le par Marc Escola (Source : Ileana Neli Eiben)

Les vertus potentielles de la contrainte en traduction littéraire

Appel à communications

IVe Colloque international de traduction et de traductologie

Université de l’Ouest de Timișoara, Roumanie

Faculté des Lettres, Histoire et Théologie

les 24-25 novembre 2016

 

 

Les centres d’études francophones -DF et ISTRRAROM-Translationes organisent les 24 et 25 novembre 2016, le 4e colloque international de traductologie portant sur le thème :

Les vertus potentielles de la contrainte en traduction littéraire

Dans le cadre de ce colloque, nous nous proposons de considérer la raison d’être de la contrainte et ses vertus dans la traduction littéraire. Les défis traductifs de la littérature à contraintes – dadaïste, surréaliste, oulipienne, parodie, pastiche, etc. – sont multiples. La littérature à contraintes subit une double métamorphose/anamorphose : celle que pratique l’auteur et dont le traducteur se charge. L’enjeu principal de cette rencontre serait de voir en quelle mesure convergent les procédés de création littéraire et les techniques d’écriture, tout comme les enjeux esthétiques et les pratiques de traduction subséquentes. Perçue généralement comme quelque chose qui met trop à l’étroit, la contrainte peut, en vérité, stimuler la créativité et des écrivains et des traducteurs.

L’attention portée à la contrainte – visible et invisible, mathématisable ou logique – va, par exemple, des poèmes à forme fixe (ballade, bicarré, quenine, sonnet, rondeau) et des créations oulipiennes, exploitant les potentialités expressives des mots rangés selon certaines combinatoires d’écriture (0-9, abécédaire, anaérobie, lipogramme, S+7, tautogramme, etc.), à la contrainte potentielle et implicite qu’exerce le lecteur virtuel sur l’activité de l’écrivain. Un ensemble de contraintes, environnementales, extra-, para-, linguistiques, etc., agissent sur l’écrivain tenu de rendre possible, dans son œuvre, la rencontre de deux horizons, le sien et celui de son lecteur, et des pôles qui leur correspondent, artistique et esthétique.

Dans la traduction, une première contrainte imposée au traducteur serait celle d’être « fidèle » (terme longuement discuté et remis en question) au texte-source. Or, cette exigence peut constituer un stimulus, un déclencheur pour la créativité du traducteur qui explorera les ressources expressives de la langue-cible pour restituer la charge expressive de l’original, et tranchera la question en faveur du style, du sens ou de la forme. Après tout, peut-on traduire un poème dadaïste en suivant les conseils que Tzara donne Pour faire un poème dadaïste? Ou un texte surréaliste, en se fiant à l’écriture automatique? Agrémentés de la créativité et de l’intelligence du traducteur, les difficultés de traduction pourront être apprivoisées, ce qui aidera le lecteur – deuxième instance contraignante à laquelle se rapporte le traducteur – à tirer profit (ou non) d’une adaptation réussie. Une troisième contrainte serait de nature idéologique. La censure et même l’autocensure peuvent influencer l’activité du traducteur et l’obliger ainsi à être créatif lors de la reformulation en langue-cible le message original.

Étant donné ces constats, il est tout à fait légitime de s’interroger sur les similitudes, mais également sur les dissimilitudes qui caractérisent l’écriture à contraintes et la traduction sui generis ou celle des textes qui en résultent. Compte tenu du rapport certain qui s’institue entre la littéralité et la littérarité, le traducteur peut se décider, premièrement, à rendre l’apercevable linéarité de cette littérature à contraintes et/ou, secondairement, à s’en emparer pour multiplier les sens potentiels qui s’y cachent. Serait-il souhaitable de prendre des libertés par rapport au texte-source et de l’adapter à la langue-cible en le re-créant ? Pourrait-on rétablir, par l’adaptation, un équilibre communicationnel ? Ou, au contraire, vaudrait-il mieux laisser le lecteur aller à la rencontre de l’auteur ? Quelle stratégie de traduction pour ces pratiques hypertextuelles, et pour quel(s) public(s) ?

Ce ne sont que des questions, qui ne sauraient être des demandes d’explication, sur lesquelles nous vous invitons à vous pencher en tant que chercheurs ou bien à titre de traducteurs et d’enseignants.

 

Modalités de soumission :

La langue du colloque sera le français.
Déroulement du colloque : conférence inaugurale, conférences plénières,  sessions parallèles, tables rondes
 
Inscription au colloque : 30 euros ; doctorants : 20 euros
La participation des doctorants des équipes ISTTRAROM-Translationes et DF est gratuite.
 
Propositions de communications

Les contributions pourront prendre la forme de communications de 20 minutes au cours d’un atelier ou de symposiums thématiques regroupant plusieurs communications.
Les propositions doivent être adressées à l’adresse suivante  4ecolloquedetraductologieTSR@gmail.com
Les propositions seront envoyées sur fichier Word, anonyme (communication : titre et résumé ne dépassant pas 2000 signes, bibliographie comprise ; symposium : titre et résumés ne dépassant pas 8000 signes, bibliographie comprise). Elles seront attachées à un courriel spécifiant clairement les noms, prénoms, affiliations scientifiques et institutionnelles du ou des auteurs ainsi que le titre de la communication ou du symposium.
 
Site du colloque : http://4ecolloquedetraductologie.blogspot.ro/
 
Calendrier
Date limite de soumission des propositions : le 30 août 2016.
Notification aux auteurs des propositions : le 15 septembre 2016.
 
Comité scientifique
Viviana Agostini-Ouafi (Université de Caen, France)
Antonio Bueno Garcia (Université de Soria, Espagne)
Isabelle Collombat (Université de Laval, Canada)
Walter Carlos Costa (Université Fédérale de Santa Catarina, Brésil)
Jean Delisle (Université d’Ottawa, Canada)
Liliana Fosalau (Université « Al. I. Cuza » de Iasi, Roumanie)
Karine Grégoryan (Université d’Erevan, Arménie)
Germana Henriques Pereira (Université de Brasilía, Brésil)
Georgiana Lungu-Badea (Université de l’Ouest de Timisoara, Roumanie)
Coman Lupu (Université de Bucarest, Roumanie)
Rodica Pop (Université « Babes-Bolyai » de Cluj-Napoca, Roumanie)
Anda Radulescu (Université de Craiova, Roumanie)
Larisa Schippel (Université de Vienne, Autriche)
Cristiana Teodorescu (Université de Craiova, Roumanie)
Ludmila Zbant (Unviersité Libre de Chisinau, Moldavie)