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Fragilité, vulnérabilité et précarité dans l’espace urbain maghrébin (revue Expressions maghrébines)

Fragilité, vulnérabilité et précarité dans l’espace urbain maghrébin (revue Expressions maghrébines)

Publié le par Marc Escola (Source : Mohamed Semlali)

Expressions maghrébines

Revue de la Coordination internationale des chercheur.e.s sur les littératures du Maghreb

https://expressions-maghrebines.tulane.edu/ Vol. 26, no1, été 2027 : Appel à articles

Fragilité, vulnérabilité et précarité dans l’espace urbain maghrébin

Dossier coordonné par Mohamed Semlali

Date limite de soumission des articles : 30 juin 2026 Parution : mai 2027

Fragilité, vulnérabilité et précarité forment un trio inséparable. La fragilité, dont le sème est en relation avec des mots comme « fragment » et « fracture », évoque la délicatesse des êtres et des objets, leur capacité limitée de résistance. Elle désigne, sur le plan humain, une faiblesse physique, psychique, sociale ou morale qui expose à la blessure et aux coups, autrement dit à la vulnérabilité ou ce que Judith Butler appelle la blessabilité (injurability), c’est-à-dire une absence d’immunité, ou de protection efficace contre les risques et les aléas de l’existence sociale. Résultat inévitable de cette faiblesse, la précarité, terme à connotation sociopolitique, traduit, selon Butler, une condition de dépendance qui inféode la vie de l’individu à la vie sociale et à la volonté d’autrui, l’exposant à l’instabilité et à l’intranquillité matérielle ou symbolique.

Sur un plan philosophique, l’être humain, comme le fait dire Shakespeare à ses personnages dans Mesure pour mesure, a une essence de verre, il est fragile de nature ; son bonheur, comme sa vie même, ne peut être qu’éphémère, exposé à tous les risques. Mais cette fragilité et cette vulnérabilité de l’homme, pour peu que celui-ci parvienne à les accepter et à les assumer, loin d’être des handicaps indépassables, peuvent devenir de puissants moteurs de développement et de reconstruction de soi. Jean-Claude Carrière, dans son livre Fragilité (2006), en fait même la source vitale de toute création : « Nous sommes fragiles : jouons-en. Tout le théâtre, tout le cinéma, toute la littérature, toute forme d’expression repose sur cette fragilité. Elle est notre source cachée. Acceptons-la. Revendiquons-la. Apprenons même à en sourire. »

S’il est vrai que la fragilité et la vulnérabilité, reflets de la nature à la fois frêle et intensément vivante de l’homme, peuvent se révéler fécondes en nourrissant son humanité, sa résilience, sa dignité et son sens de l’honneur, elles demeurent néanmoins trop souvent associées à la douleur, à la relégation et à l’injustice. L’homo urbanus est encore plus exposé à cette dualité, car l’espace urbain est lui-même ambivalent, polyphonique, évoluant à plusieurs vitesses, comme en témoigne un personnage de Yasmine Chami dans Casablanca Circus : « C’est ainsi que fonctionne toute la ville […] dans cette ambivalence, appartenance et domination, solitude et ancrage, cynisme et foi, vulnérabilité et dureté. » (2023 : 77).

La ville a beau constituer une unité administrative et géographique, elle n’est jamais une, elle est multiple, elle a plusieurs visages et plusieurs strates. Chaque individu vit et perçoit la ville différemment selon ses origines sociales, ses appartenances et ses ressources. Les convictions politiques, les opportunités économiques, les visions du monde changent au gré des espaces urbains et des appartenances. La ville, comme l’a découvert Bardamu en arrivant à New York dans Voyage au bout de la nuit de Ferdinand Céline, est une sorte de multivers où s’opposent, sur le plan géométrique même, le haut (la verticalité des gratte-ciel, les sphères du pouvoir) et le bas (profondeurs infernales des latrines, les sous-sols, les bas-fonds, le labyrinthe), la centralité (centre-ville) et la périphérie (les marges, les banlieues), l’ancien (médina, monuments, quartiers historiques) et le nouveau (quartiers cossus, ville moderne et mondialisée), l’intériorité (espaces intimes, habitations) et l’extériorité (espaces publics, rues), la beauté et la culture (architecture, jardins, paysages urbains, loisirs) et la laideur (misère, déchets, déchéance), la vie commune (la foule, la promiscuité, les espaces communs) et l’extrême solitude des individus. Bref, la ville est le lieu de toutes les contradictions : les opportunités comme les vulnérabilités y sont innombrables.

Chaque ville a donc ses lieux de vulnérabilité, ses marges où la fragilité sociale et la précarité économique peuvent transformer les individus en êtres invisibles, voire indésirables. Mais la vulnérabilité n’est pas le propre des pauvres et des marginaux qui habitent les bidonvilles et les zones défavorisées. Les disparités sociales alimentent la rancune, la haine et l’instabilité ; elles peuvent dégénérer en émeutes, en révolutions ou provoquer des événements sanglants qui transforment l’espace urbain en une plaie ouverte, un espace de terreur et de violence comme on peut le voir, à titre d’exemple, dans Les Étoiles de Sidi Moumen (2010) de Mahi Binebine, dans La Malédiction (1993) de Rachid Mimouni, dans Tkoulia, l’Attente (2025) de Kamal Abderrahim, dans De Fès à Kaboul (2013) et Des houris et des hommes (2010) d’El Mostafa Bouignane, ou encore Le Chien d’Ulysse (2001) de Salim Bachi, etc. L’espace citadin peut devenir un lieu d’aliénation et de désagrégation des liens, mais il peut aussi transformer la vulnérabilité de chacun, pour reprendre le titre d’un ouvrage de James Scott, en une arme des faibles, en un principe de solidarité, de reliance et de cohésion. Cette tension permanente entre la rupture et le ravaudage des liens alimente la littérature qui explore les marges urbaines. Si la marge a une réalité géographique, elle est aussi, comme le note Nora Semmoud, le fruit d’une représentation et d’une construction (2020 : 9). Beaucoup d’auteurs maghrébins trouvent dans la représentation des lieux de vulnérabilité urbaine l’occasion de promouvoir des projets esthétiques qui visent à sublimer la fragilité en en faisant un moteur de créativité et de résistance et une arme contre la dépossession et l’effritement de l’humain.

Nous voulons interroger ces vulnérabilités et ces fragilités dans le cadre de l’espace urbain tel que celui-ci est représenté dans les littératures du Maghreb. Une approche pluridisciplinaire est ici plus que souhaitée. Voici donc, à titre indicatif, quelques axes de recherche :

Axes de réflexion indicatifs

  • Représenter la vulnérabilité : comment transformer le stigmate, la subalternité et la fragilité en force de résilience et en énergie créatrice (sublimation). Tisser les liens, ravauder le vivant, raviver les solidarités.
  • Représentation des franges : marges spatiales et espaces de la marge. Visibilité et invisibilité des fragiles et des marginaux. Revendications de l’urbanité et du droit à la ville. La marge urbaine comme espace vécu et comme espace conçu (représentation).
  • Poétique de la fragilité : le sensible dans la ville. La vulnérabilité comme ouverture à la beauté, à l’émotion, à la perte, à la violence, etc. La vulnérabilité spatialisée ou la ville blessée. La ville comme corps vulnérable ou malade.
  • De la ville à l’anti-ville : la face sombre de l’urbanité, la Casanegra du Casablanca. L’espace urbain comme scène d’une violence réelle ou symbolique : le marginal urbain entre l’affirmation et la négation.
  • La ville néolibérale, ses êtres précaires et ses laissés-pour-compte : les pauvres, les clochards (SDF), les mendiants, les enfants de la rue, les chômeurs, les malades, les réfugiés, les sans-voix, les errants, les migrants, les clandestins, etc.
  • Dynamiques de l’espace citadin : de l’espace privé à l’espace public. Réflexion sur l’architecture, sur la salubrité et sur la gestion du territoire : une géographie du pouvoir. L’espace urbain entre appropriation, insertion et exclusion.
  • Figures et motifs de la vulnérabilité urbaine : la ville comme espace de vie commune ou comme espace d’exclusion. Les
    différents visages et les métamorphoses de la ville. Les espaces de la dissidence et les espaces de relégation. Les disparités urbaines comme aliment de la haine et de la violence, ou comme ressort de l’ambition et de l’espoir.
  • La vulnérabilité urbaine transformée en force : habiter autrement la ville. Les nouvelles manières de s’approprier l’espace urbain. Arpenter la ville, cartographier ses espaces, marcher, flâner. Nostalgies urbaines. Les mythes urbains et les métaphores de la ville : la ville ogre, la ville vorace, la ville charnier, le bordel, etc.
  • La mémoire urbaine face à l’amnésie : destruction des espaces et des monuments emblématiques de la médina, détérioration de l’art déco et de l’art architectural colonial, modernisation sauvage et « bétonification » de l’espace urbain, séparation de la ville de ses racines, de son océan, de sa forêt et de son périmètre rural ; la ville comme espace de prédation économique, politique et sociale.
  • Métamorphoses de l’espace urbain et dynamiques sociales : les espaces de l’exclusion et du stigmate (imaginaire du bidonville, de la banlieue, des quartiers). La ville machine qui déshumanise. Étanchéité et perméabilité des différentes zones urbaines. Du centre-ville aux périphéries urbaines (les banlieues, les mellahs, les ghettos, les bidonvilles). Ruralisation, taudification, gentrification.
  • Sociologie, politique, psychologie et autres sciences humaines dans les littératures de la ville.

Bibliographie indicative

Bachi, Salim (2001) Le Chien d’Ulysse, Paris : Gallimard.

Binebine, Mahi (2010) Les Étoiles de Sidi Moumen, Paris : Flammarion.

Bouignane, El Mostafa (2010) Des houris et des hommes, Rabat & Casablanca : MARSAM.

Bouignane, El Mostafa (2013) De Fès à Kaboul, Rabat & Casablanca : MARSAM.

Bresson, Maryse (2007) Sociologie de la précarité, Paris : Armand Colin.

Butler, Judith (2010) Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil [Precarious Life : The Powers of Mourning and Violence], Joëlle Marelli (trad.), Paris : Zones. [Première édition américaine : 2004]

Carrière, Jean-Claude (2006) Fragilité, Paris : Odile Jacob.

Chami, Yasmin (2023) Casablanca Circus, Arles : Actes Sud.

Kamal,Abderrahim (2025) Tkoulia, l’Attente, Rabat : Marsam.

Mimouni, Rachid (1993) La Malédiction, Paris : Stock.

Paugam, Serge (1991) La Disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvreté, Paris : Presses universitaires de France.

Semmoud, Nora et Pierre Signoles (dirs.) (2020) Exister et résister dans les marges urbaines. Villes du Bassin méditerranéen, Bruxelles : Éditions de l’université de Bruxelles.

Spivak, Gayatri Chakravorty (2009) Les Subalternes peuvent-elles parler ? [Can the subaltern speak ?], Jérôme Vidal (trad.), Paris : Amsterdam. [Première édition anglaise : 1985]

Villela, Jean-Marie (2022) Vulnérabilité(s), histoire d'un concept polysémique. Séminaire de recherche « Vulnérabilité du vivant », Lille : Faculté de théologie de Lille.

Les articles ne devront pas dépasser 40.000 signes, espaces inclus (6.000 mots environ). La ponctuation, les notes et les références doivent être conformes aux normes appliquées par la revue : http://www.ub.edu/adhuc/em.

Les demandes de renseignements complémentaires et les articles complets doivent être adresses par courrier électronique à la présidente du comité scientifique : expressions.maghrebines@ub.edu.

La section VARIA de la revue maintient toujours un appel aux articles (sans date limite de soumission) concernant les cultures maghrébines : littérature, cinéma, arts.

Vol. 26, no1, été 2027 : Call for Papers

Fragilité, vulnérabilité et précarité dans l’espace urbain maghrébin

Edited by Mohamed Semlali

Final Papers Submission Deadline : June 30, 2026 Publication : May 2027

Fragility, vulnerability, and precariousness form an inseparable trio. Fragility, whose root is related to words such as “fragment” and “fracture”, evokes the delicacy of beings and objects, their limited capacity for resistance. On a human level, it refers to physical, psychological, social, or moral weakness that exposes individuals to injury and harm, in other words, vulnerability or what Judith Butler calls injurability, i.e., a lack of immunity or effective protection against the risks and uncertainties of social existence. The inevitable result of this weakness is precariousness, a term with sociopolitical connotations which, according to Butler, reflects a condition of dependence that subjugates the individual’s life to social life and the will of others, exposing them to instability and material or symbolic unrest.

On a philosophical level, human beings, as Shakespeare's characters say in Measure for Measure, have a glass-like essence and are fragile by nature; their happiness, like their very lives, can only be fleeting, exposed to all kinds of risks. But this fragility and vulnerability of human beings, provided they manage to accept and embrace them, far from being insurmountable handicaps, can become powerful drivers of development and self-reconstruction. Jean-Claude Carrière, in his book Fragilité (2006), even makes it the vital source of all creation: “We are fragile: let’s play with it. All theater, all cinema, all literature, all forms of expression are based on this fragility. It is our hidden source. Let's accept it. Let's claim it. Let's even learn to smile at it.”

While it is true that fragility and vulnerability, reflections of the frail yet intensely vibrant nature of humankind, can prove fruitful in nurturing our humanity, resilience, dignity, and sense of honor, they nevertheless remain too often associated with pain, relegation, and injustice. Homo urbanus is even more exposed to this duality, because urban space itself is ambivalent, polyphonic, evolving at different speeds, as evidenced by a character in Yasmine Chami’s Casablanca Circus: “This is how the whole city works [...] in this ambivalence, belonging and domination, loneliness and rootedness, cynicism and faith, vulnerability and hardness” (2023: 77).

The city may be an administrative and geographical unit, but it is never one; it is multiple, with many faces and many layers. Each individual experiences and perceives the city differently depending on their social background, affiliations, and resources. Political beliefs, economic opportunities, and worldviews change according to urban spaces and affiliations. The city, as Bardamu discovered when he arrived in New York in Ferdinand Céline’s Journey to the End of the Night, is a kind of multiverse replete with oppositional forces, which appear even on the geometric level: the high (the verticality of skyscrapers, the spheres of power) and the low (the infernal depths of latrines, basements, the slums, the labyrinth), the center (downtown) and the periphery (the margins, the suburbs), the old (medina, monuments, historic districts) and the new (affluent neighborhoods, the modern and globalized city), the interior (private spaces, homes) and the exterior (public spaces, streets), beauty and culture (architecture, gardens, urban landscapes, leisure activities) and ugliness (poverty, waste, decay), communal life (crowds, promiscuity, shared spaces) and the extreme loneliness of individuals. In short, the city is a place of contradictions: opportunities and vulnerabilities are countless.

Every city has its vulnerable areas, its margins where social fragility and economic insecurity can turn individuals into invisible, even undesirable, beings. But vulnerability is not unique to the poor and marginalized who live in slums and disadvantaged areas. Social disparities fuel resentment, hatred, and instability; they can degenerate into riots, revolutions, or bloody events that transform urban spaces into open wounds, places of terror and violence, as we see, for example, in Les Étoiles de Sidi Moumen (2010) by Mahi Binebine, in La Malédiction (1993) by Rachid Mimouni, in Tkoulia, l’Attente (2025) by Kamal Abderrahim, in De Fès à Kaboul (2013) and Des houris et des hommes (2010) by El Mostafa Bouignane, or in Le Chien d’Ulysse (2001) by Salim Bachi, etc.

Urban spaces can become places of alienation and the disintegration of bonds, but they can also transform individual vulnerability, to borrow the title of a book by James Scott, into a weapon of the weak, a principle of solidarity, connection, and cohesion. This constant tension between the breaking and mending of bonds fuels literature that explores urban margins. While the margins have a geographical reality, they are also, as Nora Semmoud notes, the result of representation and construction (2020: 9). In representing places of urban vulnerability, many Maghrebi authors find an opportunity to promote aesthetic projects that aim to sublimate fragility by turning it into a driver of creativity and resistance and a weapon against dispossession and the erosion of humanity.

We want to examine these vulnerabilities and fragilities in the context of urban spaces as represented in Maghrebi literature. A multidisciplinary approach is highly desirable here. Here are a few indicative areas of research:

Indicative areas of research

  • Representing vulnerability: how to transform stigma, subordination, and fragility into resilience and creative energy (sublimation). Forging connections, mending the living, reviving solidarity.
  • Representing the fringes: spatial margins and marginal spaces. Visibility and invisibility of the fragile and marginalized. Demands for urbanity and the right to the city. The urban margin as a lived space and a designed space (representation).
  • The poetics of fragility: sensitivity in the city. Vulnerability as an opening to beauty, emotion, loss, violence, etc. Spatialized vulnerability or the wounded city. The city as a vulnerable or sick body.
  • From the city to the anti-city: the dark side of urbanity, the Casanegra of Casablanca. Urban space as a scene of real or symbolic violence: the urban marginal between affirmation and negation.
  • The neoliberal city, its precarious inhabitants, and its outcasts: the poor, the homeless, beggars, street children, the unemployed, the sick, refugees, the voiceless, wanderers, migrants, illegal immigrants, etc.
  • Dynamics of urban space: from private to public space. Reflections on architecture, sanitation, and land management: a geography of power. Urban space between appropriation, integration, and exclusion.
  • Figures and patterns of urban vulnerability: the city as a space for communal living or as a space for exclusion. The different faces and metamorphoses of the city. Spaces of dissent and spaces of relegation. Urban disparities as fuel for hatred and violence, or as a source of ambition and hope.
  • Urban vulnerability transformed into strength: living in the city differently. New ways of appropriating urban space. Walking the city, mapping its spaces, strolling, wandering. Urban nostalgia. Urban myths and metaphors of the city: the ogre city, the voracious city, the city as a mass grave, the brothel, etc.
  • Urban memory in the face of amnesia: destruction of emblematic spaces and monuments in the medina, deterioration of Art Deco and colonial architectural art, uncontrolled modernization and “concretization” of urban space, separation of the city from its roots, its ocean, its forest, and its rural perimeter; the city as a space of economic, political, and social predation.
  • Metamorphoses of urban space and social dynamics: spaces of exclusion and stigma (the image of slums, suburbs, and neighborhoods). The city as a dehumanizing machine. The impermeability and permeability of different urban areas. From the city center to the urban peripheries (suburbs, mellahs, ghettos, slums). Ruralization, slumification, gentrification.
  • Sociology, politics, psychology, and other human sciences in urban literature.

Works Cited

Bachi, Salim (2001) Le Chien d’Ulysse, Paris : Gallimard.

Binebine, Mahi (2010) Les Étoiles de Sidi Moumen, Paris : Flammarion.

Bouignane, El Mostafa (2010) Des houris et des hommes, Rabat : MARSAM.

Bouignane, El Mostafa (2013) De Fès à Kaboul, Rabat : MARSAM.

Bresson, Maryse (2007) Sociologie de la précarité, Paris : Armand Colin.

Butler, Judith (2010) Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil [Precarious Life : The Powers of Mourning and Violence], Joëlle Marelli (trad.), Paris : Zones. [Première édition américaine : 2004]

Carrière, Jean-Claude (2006) Fragilité, Paris : Odile Jacob.

Chami, Yasmin (2023) Casablanca Circus, Arles : Actes Sud.

Kamal,Abderrahim (2025) Tkoulia, l’Attente, Rabat : Marsam.

Mimouni, Rachid (1993) La Malédiction, Paris : Stock.

Paugam, Serge (1991) La Disqualification sociale. Essai sur la nouvelle pauvreté, Paris : Presses universitaires de France.

Semmoud, Nora et Pierre Signoles (dirs.) (2020) Exister et résister dans les marges urbaines. Villes du Bassin méditerranéen, Bruxelles : Éditions de l’université de Bruxelles.

Spivak, Gayatri Chakravorty (2009) Les Subalternes peuvent-elles parler ? [Can the subaltern speak ?], Jérôme Vidal (trad.), Paris : Amsterdam. [Première édition anglaise : 1985]

Villela, Jean-Marie (2022) Vulnérabilité(s), histoire d'un concept polysémique. Séminaire de recherche « Vulnérabilité du vivant », Lille : Faculté de théologie de Lille.

Articles should not exceed 40,000 characters, spaces included (approximately 6,000 words). Punctuation, footnotes, and references must conform with the journal’s norms: http://www.ub.edu/adhuc/em.

Articles or requests for further information should be sent to the Chair of the Editorial Board at: expressions.maghrebines@ub.edu.

The journal’s VARIA section maintains an open call for articles concerning Maghrebi cultures: literature, cinema, arts…