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Corps à (re)construire

Corps à (re)construire

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Leyla Sophie Gleissner)

CORPS À (RE)CONSTRUIRE : colloque (post-)doctoral

1er octobre: Maison de la recherche - Sorbonne Université, 28 rue Serpente, 75006 Paris, Salle D040; le soir: Cinéma La Clef, 34 Rue Daubenton, 75005

2 octobre 2021: École normale supérieure Paris, 45 Rue d‘Ulm, 75005 Paris, Salle des Résistants

 

ARGUMENT :

1. Corps à (re)construire implique, dans un premier temps, que le corps qui est en jeu ici reste à bâtir. Il est pris à la fois comme fragmentaire, un corps souffrant morcelé par les épreuves qu'il a dû traverser, et conçu, précisément en raison de son caractère ouvert, comme lieu d'une potentielle transformation.

2. Corps à (re)construire fait référence au passé, notamment à ce qui s'est inscrit en lui : il évoque une matière temporelle. Néanmoins, cela ne veut pas dire que nous intégrions cette dimension temporelle du corps comme une simple donnée.

3. Car le corps à (re)construire nous amène à questionner l'idée d'un corps accessible de façon immédiate. A l'inverse, nous nous intéressons à une conceptualisation du corps dans laquelle il est considéré comme une altérité structurée et médiatisée par le langage.

Ces trois perspectives de recherche permettront de déplier la richesse du terme construction, et d'ainsi déconstruire la possibilité-même d'une reconstruction complète qui viendrait réparer les possibles destructions subies par le corps souffrant : face à l'altérité émergeant du langage, le sujet souffrant échouera dans la tentative de décrire son état présent ou passé, corporel ou psychique de manière adéquate. Cette incapacité d'une description complète et immédiate, ou encore d'une narration linéaire des épreuves d'un corps singulier nous permettra d'ouvrir notre champ de recherche éthique et sociale, en prenant cette impossibilité-même comme point de départ : elle ouvre au corps qui reste à construire la voie à sa propre configuration.

Nous nous demanderons notamment : comment le corps peut-il parler de sa souffrance ? Quelles modalités du langage sont aptes à témoigner des épreuves du corps ? Quelles transformations subit la souffrance du fait de sa mise en mots ? Quels récits du corps subsistent et se transmettent à travers le temps ? Lesquels sont oubliés ? Quelles sont les structures sociales et politiques qui se cachent derrière cet oubli ?


ORGANISATION
Leyla Sophie Gleissner (Archives Husserl/ENS/PSL/Université de Vienne) et Flora Löffelmann (Université de Vienne)

CONTACT
reconstruire.workshop@gmail.com

PARTENAIRES
CIERA, Cinéma La Clef Revival, ENS-EUR Translitteræ, FWF-Wissenschaftsfond, Université de Vienne

INFORMATIONS DÉTAILLÉES:
https://www.ciera.fr/fr/manifestation/16695