Editos
Actualités
La visite au vieil homme

La visite au vieil homme

Publié le

À l’occasion du centenaire de la naissance de Friedrich Dürrenmatt, Albin Michel publie un premier tome de ses œuvres complètes, préfacé par Amélie Nothomb et réunissant quatre de ses plus grands romans - La Promesse, La Panne, Le Juge et son bourreau et Le Soupçon.  Le centre d’art neuchâtelois qui porte le nom de l’auteur renouvelle son exposition permanente, programme plusieurs événements commémoratifs et fait paraitre un volume dirigé par Madeleine Betschart et Pierre Bühler consacré au dialogue entre écriture et peinture chez Dürrenmatt.

En effet, si l’on étudie beaucoup  l'œuvre théâtrale et romanesque de Dürrenmatt, on sait moins qu’il était également un peintre abondant – ainsi qu’un caricaturiste, comme en témoigne une récente contribution de Philippe Kaenel parue dans les Colloques en ligne de Fabula. De la satire politique (on appréciera Guillaume Tell armé d’une bombe atomique dans sa Critique de l’affaire Mirage) au jeu complexe autour de la notion de représentation (Dürrenmatt peint régulièrement ses propres mises en scènes théâtrales avec une certaine liberté), l’œuvre hétéroclite du suisse devrait susciter encore longtemps l’intérêt de la critique.

(©Illustration : Critique de l’affaire Mirage (1973), collage, encre de Chine et gouache sur une carte de la Suisse)