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Collaborations entre intellectuel·le·s queer 1880-1920 (Sextant, vol. 40, 2023)

Collaborations entre intellectuel·le·s queer 1880-1920 (Sextant, vol. 40, 2023)

Publié le par Marc Escola (Source : Michael Rosenfeld)

 Appel à articles pour un numéro thématique de 

Sextant

Revue de recherche interdisciplinaire sur le genre et la sexualité
(publiée par les Editions de l’Université libre de Bruxelles)

 « Collaborations entre intellectuel·le·s queer 1880-1920 »



Cet appel fait suite à la rencontre Collaborations entre intellectuel·le·s queer 1880-1920 (4-5 mai 2022, Université libre de Bruxelles) qu’il souhaite élargir à d’autres chercheurs et chercheuses. 

Nous sollicitons des articles qui analysent la manière dont les intellectuel·le·s queer s’entraident dans un contexte européen pour diffuser leurs publications et pour défendre le droit à aimer librement. La perspective que nous souhaitons adopter est plus étendue que celle des travaux précédents qui se penchent sur les liens entre ami·e·s ou amant·e·s queer et qui ont examiné, par exemple, comment certains couples se sont rencontrés ou comment certains groupes se sont formés autour de tel·le ou tel·le intellectuel·le. Nous estimons qu’il ne faut pas considérer ces collaborations comme des interactions qui représentent simplement l’expression de sentiments sympathiques ou amicaux, ou encore seulement comme une solidarité autour d’amours réprimées par la morale de leur temps, mais bien comme les premières lueurs d’un combat commun pour légitimer ces sentiments. Nous proposons d’examiner le rôle de ces associations dans cette perspective et d’étudier comment ces intellectuel·le·s queer construisent et revendiquent des traits d’identité sexuelle communs dans leurs écrits. Nous estimons que ces nouvelles représentations expriment un désir de subvertir le discours dominant sur ces sentiments en les représentant d’une façon méliorative, que cela soit dans des œuvres littéraires, dans des articles de presse et de revue ou encore des œuvres d’art, et qu’elles donnent lieu également à une coopération entre ces intellectuel·le·s.
Les collaborations auxquelles nous renvoyons prennent des formes différentes, par exemple : Jean Lorrain publie des comptes rendus favorables des recueils de nouvelles de Georges Eekhoud et présente ce dernier au directeur des éditions du Mercure de France ; Eekhoud signale les œuvres de Jean Lorrain aux lecteurs belges par des recensions élogieuses dans la presse et les revues belges ; Eekhoud soutient le romancier néerlandais Jacob Israël De Haan en défendant son roman à scandale Pijpelijntjes (1904) et en rédigeant une préface pour le roman Pathologieën (1908) de De Haan ; Renée Vivien publie avec Hélène de Zuylen, sa compagne entre 1902 et 1907, des romans et des poésies sous le pseudonyme collectif de Paule Riversdale, parmi lesquels Échos et reflets (1903), Vers l’amour (1903), L’Être double (1904) et Netsuké (1904). Se pose de la sorte la question d’évaluer dans quelle mesure ces intellectuel·le·s collaborent les un·e·s avec les autres pour créer ces représentations, notamment au moyen de nouvelles formes narratives qui contiennent des références culturelles et historiques communes et permettent ainsi de renvoyer aux amours queer, sans devoir les nommer.

La solidarité exprimée lors des grands scandales, comme la condamnation d’Oscar Wilde en mai 1895, le procès Eekhoud en octobre 1900, ou l’arrestation de Jacques d’Adelswärd-Fersen en 1903 pour « débauche », est symptomatique de cette mobilisation. La collaboration en 1909 d’un grand nombre de ces intellectuel·le·s queer à la revue Akademos de Jacques d’Adelswärd-Fersen, notamment Colette,  Renée Vivien, Georges Eekhoud, Eugène Wilhelm, Olivier Diraison et Achille Essebac signifie, à notre avis, qu’une identité mobilisatrice est en train de se construire. L’une de nos questions est de savoir dans quelle mesure ces collaborations signifient la formation de réseaux transnationaux d’intellectuel·le·s queer à cette époque ou bien si elles ne sont que des associations limitées entre des intellectuel·le·s d’un pays ou même encore d’un cercle particulier.
Dans le premier volume de l’Histoire de la sexualité, Michel Foucault étudie l’émergence d’un nouveau discours scientifique sur les amours queer. Il constate que ces nouvelles nosologies engendrent en parallèle une résistance à l’hégémonie hétéronormative, qu’il désigne comme des discours « en retour[1] », par lesquels l’ « homosexualité s’est mise à parler d’elle-même ». Nous proposons d’étudier ces discours tels que produits par des intellectuel·le·s queer (écrivain·e·s, poètes, journalistes, essayistes et artistes), et plus particulièrement, d’analyser comment iels ont collaboré. Le discours scientifique européen sur les amours queer connaît une évolution importante au cours des années 1880. Inspirés des travaux allemands de Westphal (1869), les médecins français Jean-Martin Charcot et Valentin Magnan publient en 1882 leur article pionnier, « Inversion du sens génital et autres perversions sexuelles », dans les Archives de Neurologie. Viennent ensuite : la thèse du docteur Julien Chevalier De l’inversion de l’instinct sexuel au point de vue médico-légal (1885), et son ouvrage Une maladie de la personnalité : l’inversion sexuelle (1893) ; le livre populaire du docteur autrichien Richard von Krafft-Ebing Psychopatia sexualis (1885), traduit en français en 1895 ; les ouvrages de Marc-André Raffalovich, Uranisme et Unisexualité (1896), de Georges Saint-Paul, Tares et poisons. Perversion et perversité sexuelles (1896) et de Havelock Ellis, Studies in the Psychology of Sex – Sexual Inversion (1897), traduit en français en 1909.

[1] Michel Foucault, Histoire de la sexualité I, dans Œuvres, Daniel Defert (éd.), Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. 2, 2015 [1976], p. 653-670 « III. Scientia Sexualis » et p. 690-691.

Ces nouvelles perspectives scientifiques engendrent une représentation différente des amours queer dans la littérature et servent souvent de subterfuge pour évoquer le sujet. Citons deux exemples : Jean Lorrain décrit les bas-fonds parisiens dans une perspective moderniste dans son recueil Modernités (1885) et dévoile avec une nonchalance révélatrice sa connaissance des milieux queer. Il raille ainsi, dans le poème « Modernités », les prostituées qui se trouvent « Auprès de [leurs] amants en blouses, / Dont les copailles sont jalouses », et ajoute la note explicative suivante du mot « copailles » : «  En argot, troisième sexe », expression qui renvoie aux théories médicales de l’époque. Il s’agit du même enjeu dans le poème « Décadence », où le poète chante Saphus, « poète de Lesbos » qui est « joli comme un éphèbe ». L’écrivain reprend ainsi un autre stéréotype issu du discours scientifique, celui de l’« inverti » efféminé. Pour évoquer l’amour entre femmes, Lorrain ne ressent pas la nécessité de faire appel aux stéréotypes car, quand le narrateur du poème « Dilettantisme » s’adresse à la femme qu’il admire, celle-ci déclare, sans aucune honte, « Monsieur, je n'aime pas les hommes ! ». Dans Escal-Vigor (1899), Georges Eekhoud utilise le terme « amour homogénique », emprunté à l’étude sociologique éponyme (1894) d’Edward Carpenter  pour qualifier la liaison entre les protagonistes. Lors du scandale de la publication de son roman, le romancier se défend d’avoir mis en scène l’amour entre deux hommes et déclare lors d’une interview accordée au quotidien Le Peuple le 2 décembre 1900 qu’il s’est inspiré du livre du docteur Moll « sur la perversion de l’instinct génital ». Les intellectuel·le·s queer indiquent ainsi être au courant des discours répressifs et hétéronormatifs du monde scientifique et n’hésitent pas à s’en accaparer pour représenter leurs propres sentiments amoureux.

Le dossier thématique publié par Sextant sera l’occasion de soulever les questions suivantes : Comment les intellectuel·le·s queer font-iels connaissance, comment étendent-iels leurs cercles d’ami·e·s ou de collaboratrices/eurs ? Quels sont les documents qui permettent de retracer ces associations et ces réseaux (correspondances, journaux intimes, dédicaces, envois d’ouvrages, photos signées, etc.) ? Quelles sont les formes de collaborations que nous pouvons identifier (comptes rendus, introductions auprès d’éditeurs / traducteurs / critiques / directeurs de revues, aide à la rédaction, préfaces, financements, collaborations littéraires et création de narrations etc.,) ? Les collaborations mènent-elles à la formation d’un réseau transeuropéen d’intellectuel·le·s queer qui s’entraident, ou bien se limitent-elles à des petits groupes nationaux ? Finalement, pouvons-nous parler d’un combat commun, mené par ces intellectuel·le·s queer pour légitimer leur orientation sexuelle ou leur identité de genre ? 

Les propositions d’articles (maximum 300 mots) et une courte biographie (bref CV et description des axes de recherche, maximum 5 lignes), en français ou en anglais, devront être envoyées pour le 15 juin 2022 à l’adresse : sextant@ulb.be. Les textes complets en français ou en anglais comprendront entre 30.000 et 40.000 signes (espaces compris) et devront être rendus pour le 15 octobre 2022. 
On trouvera les consignes aux auteur·e·s ici.
Direction scientifique du numéro : Michael Rosenfeld (Université libre de Bruxelles)  

Calendrier : 

  • 15 juin 2022: date limite pour la proposition d’article
  • 15 juillet : retour sur les propositions
  • 15 octobre 2022 : envoi des articles
  • Janvier-juin 2023: procédure d'évaluation en double-aveugle et révisions
  • Publication décembre 2023

À propos de Sextant 
Créée en 1993 à l’initiative de l’historienne belge Éliane Gubin, la revue Sextant fut la première revue universitaire consacrée aux études sur les femmes et le genre en Belgique. Multidisciplinaire, elle a longtemps émané directement du GIEF (Groupe interdisciplinaire d’Études sur les Femmes) de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Elle est dédiée aujourd’hui aux études sur le genre et les sexualités et est portée par la Structure de recherche interdisciplinaire sur le genre, l’égalité et la sexualité (STRIGES) de l’ULB avec un Comité scientifique international. Elle est disponible en open access sur https://journals.openedition.org/sextant/ 

Direction de Sextant : Amandine Lauro (FNRS/Université libre de Bruxelles) et Cécile Vanderpelen-Diagre (Université libre de Bruxelles)

Comité de rédaction: Muriel Andrin (Université libre de Bruxelles), Jean-Didier Bergilez (Université libre de Bruxelles), Mylène Botbol-Baum (Université catholique de Louvain), Annalisa Casini (Université catholique de Louvain), Natacha Chetcuti-Osorovitz (Centrale Supélec-Université Paris-Saclay), Asuncion Fresnoza-Flot (FNRS/Université libre de Bruxelles) Nicole Gallus (Université libre de Bruxelles), Claire Gavray (Université de Liège), Nathalie Grandjean (Université de Namur), Stéphanie Loriaux (Université libre de Bruxelles), Bérengère Marques-Pereira (Université libre de Bruxelles), Danièle Meulders (Université libre de Bruxelles), Nouria Ouali (Université libre de Bruxelles), David Paternotte (Université libre de Bruxelles), Charlotte Pezeril (Université Saint-Louis), Valérie Piette (Université libre de Bruxelles) 
 
Bibliographie indicatrice
Correspondances
Brieven van en aan Jacob Israël de Haan 1899-1908, R. Delvigne & L. Ross, (éds), DBNL, 2018.
Clifford Barney, Natalie et Pougy, Liane de, Correspondance amoureuse, Suzette Robichon & Olivier Wagner (eds.), Paris, Gallimard, 2019.
Colette, Lettres à Missy, Samia Bordji & Frédéric Maget (eds.), Paris, Flammarion, 2009.
Correspondance Gide - Rouart, David H. Walker (éd.), Presses universitaires de Lyon, 2 vols, 2006.
Correspondance Henri Ghéon et André Gide, Jean Tipy (éd.), Gallimard, 2 vols, 1976.
Gide & Rosenberg, Correspondance 1896-1934, Nikol Dziub (éd.), Presses universitaires de Lyon, 2021.
Gullentops, David, « Correspondance entre Jean Cocteau et Maurice Sachs », Cahiers Jean Cocteau, nouvelle série no 12, Éditions Non Lieu, 2014, p. 49-170. 
Lorrain, Jean, Correspondances, Jean de Palacio (éd.), Honoré Champion, 2006.
Lorrain, Jean, Lettres (1882-1906), Walbecq Éric (éd.), Du Lérot, 2017.
Lorrain, Jean, Lettres inédites à Gabriel Mourey et à quelques autres (1888-1905), Jean-Marc Ramos (éd.), Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 1987. 
Lucien, Mirande, « Georges Eekhoud », Bulletin des amis d’André Gide, no 97, 1993, pp. 65-78.
Mon bien aimé petit Sander. Lettres de Georges Eekhoud à Sander Pierron (1892-1927), Mirande Lucien (éd.), GayKitschCamp, 1993.
Proust, Marcel, Correspondance, Philip Kolb (éd.), Paris, Plon, 21 t., 1970-1993.
Proust, Marcel, Lettres à Reynaldo Hahn, Kolb Philippe (éd.), Paris, Gallimard, 1956.
Proust, Marcel, Mon cher petit. Lettres à Lucien Daudet, 1895-1897, 1904, 1907, 1908, Michel Bonduelle (éd.), Paris, Gallimard, 1991.

Journaux intimes :
Eekhoud, Georges, Journal intime 1895-1927, inédit, conservé aux AML, cote ML 2954.
Gide, André Journal 1887-1925, Éric Marty (éd.), Paris, Gallimard, « bibl. Pléiade », t. 1, 1996.
Green, Julien, Journal intégral, Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond (éds.), Paris, Robert Laffont, 2019.
Loti, Pierre, Journal de Pierre Loti, Alain Quella-Villéger et Bruno Vercier (éd.), Paris, éditions Les Indes savantes, collection « Rivages des Xantons », 5 vols (1868-1913), 2006-2017.

Ouvrages et articles de critique :
Adelswärd, Viveka, Perot, Jacques, Jacques d’Adelswärd-Fersen : L’insoumis de Capri, Paris, Séguier, 2018.
Albert, Nicole G., Saphisme et décadence dans Paris fin-de-siècle, éditions de La Martinière, 2005.
Anthonay, Thibaut, d’, Jean Lorrain, Paris, Fayard, 2005.
Bertrand, Antoine, Robert de Montesquiou, Paris, Classiques Garnier, 2021.
Bordas, Éric, « Introduction. Comment en parlait-on ? », Romantisme, dossier « Sodome et Gomorrhe », Éric Bordas (dir.), 2013/1 no 159, p. 3-17.
Buot, François, Gay Paris. Une histoire du Paris interlope entre 1900 et 1940, Paris, Fayard, 2013.
Cardon, Patrick, « A Homosexual Militant at the beginning of the century: Marc-André Raffalovich », Journal of Homosexuality, Vol. 25, no 1/2, 1993, p. 183-191.
Dubout, Kevin, Eric Simac (1874-1913) Un oublié du « mouvement de libération » homosexuel de la Belle Époque, Paris, Quintes-feuilles, 2014.
Dubout, Kevin, Schlagdenhauffen, Régis, « Une archive inédite : le Journal intime d’Eugène Wilhelm », Le Magasin du XIXe siècle, « Sexorama », no 4, 2014, pp. 274-76.
Fabre, Daniel, « Inversion et dislocation : les vies savantes de Georges Hérelle », Ce que la science fait à la vie, Nicolas Adell et Jérôme Lamy (éds.), Paris, Éditions du CTHS, 2016, p. 269-303.
Fières archives : documents et images autobiographiques d’homosexuels « fin de siècle », Philippe Artières et Clive Thomson (éds.), Paris, Atlande, 2017.
Fisher, Dominique, D., « À propos du "Rachildisme" ou Rachilde et les lesbiennes », Nineteenth-Century French Studies, Vol. 31, nos 3-4, Spring-Summer 2003, p. 297-310.
Hawthorne, Melanie, « Two Nice Girls: The Psychogeography of Renée Vivien and Romaine Brooks », Dix-Neuf, 2017, Vol. 21, No 1, pp. 69-92.
Hutchinson, Hilary, « André Gide et Oscar Wilde : une nouvelle perspective », Bulletin des amis d’André Gide, Vol. 20, no 94, avril 1992, p. 135-142.
Lucien, Mirande et Cardon, Patrick (éds.), Georges Eekhoud. Un Illustre Uraniste 1854-1927, Montpellier, GayKitschCamp, 2012.
Masson, Pierre, « Monsieur de Phocas, ou quand Gide et Wilde se rencontrent chez Jean Lorrain », Bulletin des amis d’André Gide, Vol. VII, no 42, avril 1979, pp. 51-57.
Masson, Pierre, Prévost, Jean-Pierre, André Gide – Oscar Wilde. Deux immoralistes à la Belle Époque, Éditions Orizons, 2016.
Mouret, François, J.-L., « Quatorze lettres et billets inédits de lord Alfred Douglas à André Gide, 1895-1929 », Revue de littérature comparée, 49e année, no 3, juillet-septembre 1975, p. 483-502.
Prin-Conti, Wendy, « Écrire l’homosexualité en 1910. Stratégies croisées de trois jeunes poètes : Jean Cocteau, François Mauriac et Maurice Rostand », Littératures, no 81, 2019, p. 143-154.
Ridge, Daniel, C., « Maurice Bouchor – Paul Bourget – Georges Hérelle – Gaston Juvigny (1869-1874). Correspondances croisées inédites », Histoires littéraires, vol. XIX, no 73, janvier-mars 2018, p. 65-95.
Rosenfeld, Michael, « Gay taboos in 1900 Brussels: The literary, journalistic and private debate surrounding Georges Eekhoudʼs novel Escal-Vigor », Dix-Neuf, vol. 22, nos 1-2, juin 2018, p. 98-114 [En ligne].
Schlagdenhauffen, Régis, « À propos d’une rencontre… Numa Praetorius et Georges Eekhoud », Georges Eekhoud. Un Illustre Uraniste, GayKitschCamp, 2012, pp. 77-81.
Setz, Wolfram, « “Teurer Meister!” Ein Brief von Richard Meienreis an Georges Eekhoud (1913) », Mitteilungen der Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft, no 54, juin 2016, Berlin, Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft, p. 42-46.
Thomson, Clive, « “L’amour pédérastique est pauvre de substance”. L’attitude ambivalente de Georges Hérelle à l’égard de l’amour entre garçons », Du convenable et de l’inconvenant. Littérature française du XIXe siècle, Véronique Cnockaert et Sophie Pelletier (dir.), Montréal, Presses de l’Université du Québec à Montréal, 2015, p. 87-102, et article publié dans : Figura, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, vol. 40.
Thomson, Clive, « “Le sentiment dont nous parlons” : la correspondance de Georges Hérelle », Études françaises, dossier « Entre public et privé. Lettres d’écrivains depuis le XIXe siècle », Margot Irvine et Karin Schwerdtner (dir.), vol. 55, no 1, 2019, p. 17-31.
Thomson, Clive, Georges Hérelle : archéologue de l’inversion sexuelle “fin de siècle”, Paris, Éditions du Félin, 2014. 
Wise, Pyra, « À la recherche de l’hôtel de Jupien : Marcel Proust et les lieux de débauche », Inverses, no 16, 2016, p. 153-172.