Le conte comme esthétique et stratégie du détour dans la littérature et le cinéma (Germanica, 61/2017)
Référence bibliographique : Germanica, Université de Lille SHS (CEGES), 2018. EAN13 : 9782913857407.
Germanica n° 61/2017
Le conte comme esthétique et stratégie du détour dans la littérature et le cinéma
Textes réunis par Andrée Lerousseau
Les études rassemblées dans ce numéro ont pour objet le conte comme esthétique et stratégie du détour dans la confrontation avec des situations de crise et des expériences traumatiques liées à l’histoire individuelle ou collective. Si le conte, véhicule des peurs inconscientes, ponctué de scènes et d’épisodes d’une cruauté parfois inouïe, permet par un double processus de distanciation et de métaphorisation, de mettre en mots et en images des événements qui, par leur démesure et leur violence, ne peuvent être appréhendés que de manière indirecte et détournée, qu’en est-il du merveilleux et de la magie inhérents à ce genre littéraire et de la promesse qu’il contient d’une juste réparation du monde ? Est-il toujours un vecteur de sens, investi d’une double fonction à la fois éducative et thérapeutique ? Ou le spectacle d’une réalité dont la monstruosité dépasse parfois la fiction oblige-t-il l’écrivain ou l’artiste à repenser ou à déplacer les frontières et les enjeux du conte, dans une relecture et une réécriture où prédominent la transgression et l’abandon des règles et consignes ordinairement associées au genre ?
Sommaire
Andrée Lerousseau: Introduction
Patrick Bergeron
L’inimaginable délice de mourir. Hofmannsthal, Hesse et le conte merveilleux
Andrée Lerousseau
« Jean le Chanceux patauge dans le sang » – « Figures renversées » du conte dans Le Nazi et le Barbier d’Edgar Hilsenrath
Gauthier Labarthe
La régression comme double stratégie du détour et du retour dans Kali, eine Vorwintergeschichte de Peter Handke
Emmanuelle Aurenche-Beau
Wie ich mir das Glück vorstelle de Martin Kordic et l'esthétique du conte
Tamara Eble
Deux contes du théâtre d'ombres : À propos du Montreur d'ombres d'Arthur Robison (1923)
Jeremy Hamers et Lison Jousten
« Je n'ai jamais eu aucun lien réel avec le romantisme allemand » (W. Herzog). Notes sur Les nains aussi ont commencé petits
Maguelone Loublier
« L’ombre d’une corne de taureau » ou le conte de L’enfant obstiné chez Alexander Kluge
Comptes rendus de lecture
Actualité littéraire : Lukas Bärfuss – Gertrud Leutenegger – Doron Rabinovici
(Re)Lectures : Eine erhellende Engführung von Leben und Werk. Irene Heidelberger-Leonards poetologische Kertész-Biographie (Hans Höller)
Résumés
Prix du numéro: 18€
Commandes: germanica@univ-lille3.fr ou
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