
Quand les arts ou les artistes entrent en correspondance, sur quelles profondeurs jettent-ils un pont? La revue Florilettres consacre l'une de ses dernières livraisons aux échanges inédits entre J. Dubuffet et V. Novarina réunis sous le titre Personne n'est à l'intérieur de rien aux éditions L'Atelier contemporain, qui nous mènent aussi sur les Chemins ouvrants d'Y. Bonnefoy et G. Titus-Carmel. On peut également découvrir ces jours-ci les trois années de correspondance entre P. Auster et J.-M. Coetzee Ici et maintenant (Leméac/Actes Sud), où les deux écrivains et citoyens soucieux confrontent leurs vues sur des questions qui tiennent à l'éthique, à la politique, à la philosophie de l'existence et à la conception et à la pratique de la littérature. Un volume supervisé par Y.-M. Ergal et M. Finck propose de son côté un "précipité de questions pour une nouvelle poétique des arts", sous l'égide de la Littérature comparée et correspondance des arts (P. U. Strasbourg). Signalons aussi le livre inattendu du philosophe J.-L. Marion sur Courbet ou la peinture à l'œil (Flammarion) et la réédition de l'essai de V. Forrester sur Van Gogh ou l'enterrement dans les blés (Seuil).