
Déjà saluée par Fabula, la jeune collection "Perec 53" des éditions nantaises L'œil ébloui s'est donnée pour vocation d'inviter 53 auteurs et artistes d'aujourd'hui à dire leur Perec en 53 pages, en référence évidemment à 53 jours, le titre du dernier roman inachevé de Georges Perec. Parmi les titres déjà parus, signalons l'essai signé par Claro qui se propose de lire La Disparition comme… un traité de traduction. Claro s’attache à montrer que l’absence et la perte, chez Perec, obligent ce dernier à recourir aux mêmes stratégies de déformation et de contournement auxquelles sont rompus les traducteurs. Une seule lettre vous manque questionne le langage, ses limites, son impossibilité à représenter le monde et à dire l’indicible.