On n'est pas prêt d'oublier le dernier Masque de Jérôme Garcin, dont on peut réécouter l'enregistrement sur l'application de Radio France, ou relire le récit qu'en a donné Pierre Assouline sur son blog La République des livres. Ce départ s'était accompagné d'un livre sobrement intitulé Écrire et dire (Éditions des Équateurs), où l'irremplaçable animateur raconte son histoire familiale, les drames qui l'ont frappé depuis l’enfance, sa passion presque thérapeutique pour les chevaux et l’écriture, le lien mystérieux entre les deux. Il nous parle des personnages intimes ou mal connus, aux vies souvent trop brèves, qui peuplent ses livres. Et revient sur les grands moments de sa vie publique, d’homme de radio, de télévision et de journaux. Jérôme Garcin fait aujourd'hui paraître un essai Des mots et des actes. Les belles-lettres sous l’Occupation (Gallimard) : une revue d’effectifs qui s’appuie sur une connaissance fine des sources de l’histoire littéraire, où il s'agit pour celui qui a grandi dans ce théâtre de signes d'ajuster son regard et le nôtre sur une époque en clair-obscur. Car on a beau se garder de vouloir porter des jugements après coup, se répéter que le dossier est documenté depuis longtemps, on ne peut s’empêcher d’éprouver un persistant malaise à l’évocation de cette arrière-cour des catalogues et à l’égard de cette ignorance feinte, voire d’une certaine complaisance, sur laquelle ont pu et pourraient encore reposer certaines de nos passions littéraires… Fabula donne à lire un extrait de l'ouvrage…
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Publié le par Marc Escola