Dans son célèbre Livre du courtisan (publié à Venise en 1528), Baldassare Castiglione a inventé, en forgeant le néologisme sprezzatura, une notion d’une grande générosité conceptuelle. Évidence et mystère cohabitent dans cette « désinvolture » qui ne se réduit ni à la « nonchalance » qu’elle signale bel et bien, ni à « l’art de cacher l’art » dont certes elle se réclame. Le propos de cette journée d’étude est de montrer, en préférant l’esprit de synthèse à l’érudition, l’importance aussi discrète que capitale de la sprezzatura dans notre culture.
Programme
9h 30 Jean Musitelli, président de l’Association Italiques
Présentation de la journée.
Première séance : « Une histoire longue » : sens et évolution historique de la sprezzatura
Claude Romano (Sorbonne Université) : « Conjectures sur l’origine d’un mot et ses conséquences. »
Roderick-Pascal Waters (CPGE Amiens, Université Paris-Dauphine PSL) : « La transparence de l’obstacle : la sprezzatura comme dissimulazione virtuosa. »
11h Pause
Baldine Saint Girons (Université Paris Nanterre) : « L’art qui n’est qu’art n’est art qu’à demi. »
Carmelo Occhipinti (Università di Roma “Tor Vergata”) : « La nozione di sprezzatura nella storiografia artistica italiana, tra Sei e Settecento. »
12h 45 Déjeuner
Seconde séance : Études de cas
14h 30 Maria Teresa Ricci (Université de Tours) : « Sprezzatura, moda e seduzione. »
Paolo d’Angelo (Università di Roma Tre) : « I giardini della sprezzatura. »
16h Pause
Yves Hersant (École des Hautes Études en Sciences Sociales) : « Italo Calvino : le roman saisi par la grâce. ».
Entrée libre sur inscription : https://my.weezevent.com/sprezzatura