Agenda
Événements & colloques
Le féminin errant/l'errant féminin (Bordeaux)

Le féminin errant/l'errant féminin (Bordeaux)

Publié le par Marc Escola (Source : christina kkona)

Journée d’études

6 Juin 2023

Salle Jean Borde, Maison des Sciences de l’Homme, Université Bordeaux Montaigne

Le féminin errant/l’errant féminin

L’errance n’est pas le voyage, car elle ne vise ni destination ni retour ; elle se livre au hasard, sans direction précise et sans chemin fixé. L’errant n’est pas le nomade, à proprement parler, car dans sa pluralité singulière, il reste un individu et non pas un groupe de personnes (un peuple, une population ou une tribu) en déplacement continuel. L’errant féminin ne renvoie donc pas au sujet nomade de Rosi Braidotti, car l’intersectionnalité propre au féminin errant ne peut tenir dans l’image à la fois matérielle et historique du nomadisme. La féminité errante n’est pas non plus associée à l’exil au sens de l’expatriation forcée ou à l’immigration par nécessité. Il s’agit plutôt du féminin vagabond, fugitif, rebelle et par là même transgressif. Sa mobilité, sa mutabilité est son seul enracinement, un enracinement déraciné, car c’est une manière d’habiter le monde en franchissant constamment les frontières des nations, des races, des classes, des sexes, des genres, des espèces. L’errance opère comme un moyen de résistance ou de lutte contre les formes hégémoniques de pouvoir ou de prescription culturelle. C’est une rébellion en action, une politique de l’être déplacé impliquant l’absence d’un espace propre ou la non-fixité dans un espace. 

Programme

Ouverture

9h00-9h25   

Accueil des participants : Christina Kkona, organisatrice de la manifestation

Première Séance

9h30-10h30

Entre lieux et genres : l'errance hijra dans la littérature indienne contemporaine

Didier Coste, professeur émérite des universités, Université Bordeaux Montaigne, Plurielles

L'errant féminin ou l'asile protecteur de soi dans les romans de Zora Neale Hurston, Toni Morrison, Arundhati Roy et Simone Schwarz-Bart

Josette Spartacus, docteure, Université Paul Valéry Montpellier 3

Discussion

Deuxième Séance

10h45-12h00

L’errance féminine chez Antonioni, sons et couleurs d’une alternative aux codes dominants

Sylvie Dubois, docteure, CEAC, Université de Lille

La vie à rebours et les codes éclatés : une lecture de Myra, de Maria Velho da Costa et Sans toit ni loi, de Agnès Varda

Ana Filipa Prata, professeure adjointe de Littérature Comparée, Universidad de los Andes, Bogotá, Colombia

Discussion/pause déjeuner

Troisième Séance

14h00-15h

Errance de l’héroïne et fixité sociale dans The Wanderer (1814) de Frances Burney et Ourika (1823) de Claire de Duras

Julien Jeffredo, doctorant, CRIMEL, Université de Reims.

L’énigme Justine

Leila Chevalley, doctorante, Université Paris 3, Sorbonne Nouvelle

Discussion/pause-café

Quatrième Séance

15h30-17h

De traversées de l’Autre en « somptueuses errances aux confins (de soi-même) » : le féminin déserteur dans Lâchez tout d’Annie Le Brun

Deborah Duvignaud, doctorante, THALIM Paris 3, Sorbonne Nouvelle

Silence ou l’errance géographique et identitaire d’un personnage queer

Nathalie Leclercq, docteure, CERAM Paris 3, Sorbonne Nouvelle

Discussion finale.

Découvrir sur Fabula le prospectus de la journée d'études…