Fabula saluait il y a quelques semaines la réédition aux éditions du Félin de l'essai de Michel Makarius, Une histoire du flou. Aux frontières du visible. Paraît ces jours-ci aux Presses Universitaires de Rennes dans la précieuse collection Æesthetica le livre de Pauline Martin, Le flou et la photographie. Histoire d’une rencontre (1676-1985). Les dates indiquées peuvent surprendre : c'est que, sans se limiter à l’analyse d’une forme photographique, l'étude aborde le flou à l’aune des enjeux phénoménologiques qu’il soulève et à partir d’une enquête minutieuse dans les textes historiques français – du XVIIe au XXe siècle – sur la manière dont le "flou" est mobilisé et discuté. Fabula vous invite à parcourir la Table des matières… de l'ouvrage et à en lire l'Introduction… S'ouvre dans le même temps au musée Photo Élysée de Lausanne l'exposition Flou, dont Pauline Martin est la commissaire, et dont elle signe le catalogue : Flou. Une histoire photographique (Delpire & Co). Rappelons un précédent essai de la même autrice paru dans la collection Theoria incognita des éditions Ithaque : L'évidence, le vide, la vie. La photographie face à ses lacunes, qui traitait des pratiques de ces artistes contemporains qui évident les tirages de leurs référents, en effaçant et en trouant le papier pour faire de la matérialité de l'image le moyen de sa réinscription dans la vie.
(Photo.: Florence Henri, Composition (personnage avec panier sur la plage), ca. 1930-1935 ©Centre Georges Pompidou)