
Penser l'utopie aujourd’hui avec Paul Ricœur
Coordinateur(s) du numéro : Sébastien Roman
Presses Universitaires de Vincennes, 2021
19 EUR — 232 p. — EAN : 9782379241628
On connaît mal la conception de l’utopie selon Paul Ricœur. Ce dernier en fait pourtant une condition de possibilité de la vie démocratique. L'ouvrage montre la fécondité de ses travaux pour penser l’utopie aujourd’hui.
Peu connue du public, la conception ricœurienne de l’utopie est pourtant très féconde. Paul Ricœur lie l’utopie à la question centrale de la créativité dans ses travaux, ce qui explique son lien avec l’imaginaire social. Il n’a pas hésité à en faire le plaidoyer à l’époque même où cette notion, en raison du marxisme et de sa critique, n’avait pas bonne réputation. Contre l’utopisme, il n’a cessé de montrer que la bonne utopie était celle qui acceptait un état de tension entre un absolu souhaitable et un optimum réalisable. L’utopie est vitale en démocratie : par son statut d’ « extraterritorialité », elle permet de contester le caractère idéologique de l’ordre social établi.
Ouvrage publié avec la soutien du laboratoire Triangle (UMR 5206, ENS de Lyon) et de l'association Paul Ricœur (Faculté de théologie protestante de Paris)
Sommaire :
Introduction
Sébastien Roman
I. Utopie et imaginaire social
Le statut de l’utopie dans la philosophie de l’imagination de Ricœur
Jean-Luc Amalric
L’impératif utopique
Olivier Mongin
Idéologie, histoire et identité collective
Joël Roman
II. Utopie, idéologie et politique
Le possible comme événement
Michaël Fœssel
Paul Ricœur et la fonction pratique de l’utopie. Une critique de la rationalité instrumentale
Jean-Philippe Pierron
De la difficulté en pratique de distinguer l’idéologie de l’utopie : Ricœur lecteur de Mannheim
Sébastien Roman
III. Utopie et théologie
De l’espérance à l’utopie
Pierre-Olivier Monteil
Utopie, théologie, espérance
Jean-Louis Schlegel
Bibliographie
Index des noms
Voir le livre sur le site de l'éditeur...
—
On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage : "Ricœur utopiste", par Luz Ascarate…
"