À l'entrée «Roman» de Codicille (p. 251), Gérard Genette commente son peu de goût pour le roman, et sa préférence pour la nouvelle :«les quelques exceptions citées dans Bardadrac à ma relative inappétence pour la fiction romanesque relevaient plus ou moins du genre, si c'en est un, de la nouvelle. Ce n'est sans doute pas par hasard: mon hésitation devant le roman tient entre autres à l'encombrante machinerie narrative qui s'y exerce (j'en ai su quelque chose), et au poids de l'argumentation causaliste (psychologique, sociologique et autres) dont il se nourrit [ ]. Le récit bref, nouvelle ou conte, par sa forme même et au moins potentiellement, est un genre plus poétique, entre autres parce que moins embarrassé de ces engrenages de causes et d'effets que je baptiserais, si j'osais, la narraturgie romanesque. [ ] Si Hemingway, et Morand lui-même, sont parfois, à leur manière laconique, des maîtres du récit, c'est bien plus dans leurs nouvelles et short stories que dans leurs romans.».
- "Le clou de Tchekhov. Retours sur le principe de causalite regressive", par Marc Escola.
- Distinguer la nouvelle. Une approche comparée, par Michel Lafon
- Acta fabula: recensions d'ouvrages sur la nouvelle.
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