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ThéPARIs. Les Théâtres parisiens sous l’Ancien Régime : Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques

ThéPARIs. Les Théâtres parisiens sous l’Ancien Régime : Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques

Publié le par Marc Escola (Source : Emanuele De Luca)

Séminaire de recherche interdisciplinaire sur les théâtres et le spectacle en France entre le XVII et le XVIII siècle:

 

ThéPARIs

Les Théâtres parisiens sous l’Ancien Régime :

Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques

 

Ce nouveau séminaire se déroulera entre janvier et juin 2019, pour un nombre de 6 séances à cadence mensuelle, entre Versailles, Nice et Paris.

L’entrée est libre sous réservation à l’adresse :

theparis.seminaire@gmail.com

 

Responsables scientifiques :

Emanuele De Luca (Université Nice Sophia Antipolis, CTEL ; ELCI, Sorbonne Université)

Barbara Nestola (CNRS/CESR-CMBV)

Séminaire de recherche organisé par le Centre de musique baroque de Versailles, le Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours, l’Université de Nice Sophia Antipolis et le CTEL – Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants, avec la collaboration de l’ELCI – Équipe littérature et culture italiennes (Sorbonne Université).

 

Le séminaire souhaite ouvrir un espace de réflexion sur la question de la transversalité des pratiques artistiques entre les principaux théâtres parisiens sous l’Ancien Régime : la Comédie-Française, la Comédie-Italienne, l’Académie royale de musique et les théâtres forains. Dès le xviie siècle, les scènes parisiennes rentrent dans une dynamique à la fois de concurrence et d’émulation, chacune puisant son inspiration dans le répertoire et les atouts majeurs de l’autre, qu’il s’agisse de la dramaturgie, de l’appareil scénique, de la musique ou du savoir-faire des interprètes.

En l’état actuel des recherches, et compte tenu des projets en cours sur les salles parisiennes, émerge la question du « dépassement » des périmètres de chaque institution théâtrale, du point de vue institutionnel comme esthétique. Une réflexion inter et trans-théâtrale devient alors incontournable. Plutôt que de restreindre le champ d’enquête à une scène en particulier, ce séminaire souhaite élargir la perspective en interrogeant les espaces signifiants ‘entre’ les théâtres, leurs connexions et leurs échanges, explicites ou latents. Cela implique également un questionnement des théâtralités et des processus esthétiques à l’intérieur d’une même salle, relevant des emprunts aux autres univers théâtraux. Comment la musique et le spectaculaire interviennent dans les œuvres de la Comédie-Française et de la Comédie-Italienne ? Comment les masques italiens investissent les plateaux de la Comédie-Française et de l’Opéra ? Par quel moyen les théâtres forains, dans leur statut particulier, à la fois de théâtres saisonniers et non privilégiés, réélaborent, transposent, s’approprient les éléments emblématiques des salles officielles ? Comment les savoirs et les modèles dramaturgiques développés aux xviie et xviiie siècles circulent parmi les théâtres parisiens ? Quelle circulation d’auteurs, d’acteurs, de chanteurs, de danseurs, de machinistes et décorateurs, d’autres intervenants du spectacle est enfin envisageable d’une salle à l’autre ? Comment tout cela façonne et transforme la dramaturgie et le spectacle parisiens sous l’Ancien Régime ?

L’aspect institutionnel de la théâtralité française et son rapport avec le pouvoir entre xviie et xviiie siècle impose des limites chronologiques à l’enquête. Elles s’inscrivent entre 1661, année de la fondation de l’Académie royale de danse qui ouvre l’ère des privilèges royaux, et 1791, lorsque la loi Le Chapelier abroge les privilèges des théâtres et, par conséquent, le contrôle ‘institutionnel’ sur la production artistique. Ces dates n’empêcheront pas pour autant d’élargir le regard au-delà des limites chronologiques, afin d’approfondir davantage les fondements des échanges entre les troupes, les salles, les formes, les dramaturgies, ou bien leurs prolongements. Par ailleurs, le séminaire se propose dans un second temps d’étendre son champ d’enquête aux spectacles de cour, aux théâtres de collège et de société et plus généralement à la théâtralité non institutionnelle sous l’Ancien Régime.

Dans l’intention d’éclairer les processus de ces échanges, plusieurs aspects seront abordés, en privilégiant l’approche interdisciplinaire : questions dramaturgiques, jeu(x) d’acteur, pratiques musicales et choreutiques, vedettariat, aspects techniques (décors, machines, costumes…). Une attention particulière sera également consacrée aux réseaux familiaux et à la mobilité des artistes, comme moyens d’échanges et de circulation d’idées et de savoirs.

 

Calendrier des séances

Vendredi 11 janvier 2019

10h-13h, Versailles, CMBV

Répondant : Thomas Leconte (CMBV)

Intervenants :

- Matthieu Franchin (Sorbonne Université – IReMus) : Les divertissements de Jean-Claude Gillier pour les Comédiens Français et Italiens à la fin du xviie siècle

- Judith le Blanc (Université de Rouen) : L’air chanté, facteur de porosité entre les scènes parisiennes

 

Vendredi 15 février 2019

10h-12h30, Versailles, CMBV

Répondante : Lucie Comparini (Sorbonne Université)

Intervenants :

- Benoît Dratwicki (CMBV) : Quelles méthodes et quels traités pour l’acteur-chanteur d’opéra en France au xviiie siècle ?

- Mickaël Bouffard (CMBV), Modes théâtrales et références satiriques des costumes de la Comédie-Italienne au xviie siècle

 

Mardi 12 mars 2019

14h-18h, Université Nice Sophia Antipolis – CTEL, Palais Lascaris

Première session

Répondante : Hélène Baby (Université Nice Sophia Antipolis) 

Intervenantes :

- Marina Nordera (Université Nice Sophia Antipolis) : Carrières de danseuses en transition : d’un théâtre à l’autre, d’un genre à l’autre

- Bianca Maurmayr (Université Nice Sophia Antipolis) : Coraghi en France : circulations, adaptations et transferts de la culture dramatique et chorégraphique italienne entre les théâtres parisiens (1645-1662)

Deuxième session

Répondante : Marina Nordera (Université Nice Sophia Antipolis)

Intervenants :

- Hubert Hazebroucq (C.ie Les Corps éloquents) : La danse dans les divertissements à la Comédie-Italienne au xviiie siècle : éloge de la variété

- Anne-Esthelle Michelangeli (Université Nice Sophia Antipolis) : D’une scène à l’autre par la gravure : les frontispices de François Ertinger pour le Théâtre Italien de Gherardi (1700) et le Recueil général des opéras (1703)

 

Vendredi 12 avril 2019

10h-12h30, Versailles, CMBV

Répondante : Laura Naudeix (Université de Rennes)

Intervenants :

- Lola Salem (University of Oxford) : L’héroïsme par les larmes ou la rénovation de la poétique tragique dans l’opéra. Étude des rôles tendres et pathétiques à l’époque de Lully

- Julien Dubruque (CMBV, IReMus) : La circulation des sujets sérieux entre l’Académie royale de musique et la Comédie-Française

 

Vendredi 17 mai 2019

10h-12h30, Paris, Sorbonne Université

Répondante : Barbara Nestola (CNRS, CESR-CMBV)

Intervenants :

- Sylvie Bouissou (CNRS, IReMus) : L’Itinérance des artistes de l’Opéra de Paris, choix ou conséquence d’un système ?   

- Marie-Cécile Schang (Université Bretagne Sud), « Ah ! n’est-ce point un songe ? » : réécriture et réappropriation des motifs du sommeil et du songe, de la tragédie en musique à la comédie mêlée d’ariettes (1760-1810)

 

Jeudi 6 juin 2019

14h-17h, Versailles, CMBV

Répondants : Andrea Fabiano (Sorbonne Université) et Sophie Marchand (Sorbonne Université)

Intervenantes :

- Camilla Cederna (Université Lille3) : Les scènes des coquettes : transferts, échanges, métamorphoses de modèles et de genres, entre la Comédie-Française et la Comédie-Italienne (xviie-xviiie siècles) 

- Jeanne-Marie Hostiou (Université Sorbonne Nouvelle) : Le Départ des Italiens : circulations d’un motif dans le répertoire métathéâtral

- Silvia Manciati (CMBV) : Comédie-Italienne, Comédie-Française : le rapport entre auteur et acteur dans le cas goldonien

Conclusions :

Emanuele De Luca et Barbara Nestola