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"Renaissance de la Transgression antique. Époques moderne et contemporaine" (ENS Lyon)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Pierre Belenfant)

Renaissances de la transgression antique. Époques moderne et contemporaine

Journée d’étude – Lyon, 7 mai 2021

École Normale Supérieure de Lyon

Journée d’étude organisée par le Laboratoire junior TAntALE (Transgression dans l'Antiquité : Approche des Limites et des Ecarts)

Date limite d’envoi des propositions : 7 mars 2021

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Appel à communications (english version below)

Lors des trois premières journées d’études organisées par le laboratoire junior TAntALE, l’étude de la transgression s’est inscrite dans les bornes chronologiques de l’Antiquité : définition du concept de transgression, analyse des figures transgressives de l'Antiquité et de leur manière de mettre à l’épreuve les normes de la cité, individuellement ou collectivement. Dans cette logique, le colloque international de novembre 2020 a porté sur la place de la transgression dans la construction du pouvoir politique. Pour la quatrième et dernière journée d'étude, nous dépasserons ces limites chronologiques et étudierons les phénomènes de transgression dans la relation que les auteurs, artistes et sociétés postérieurs entretiennent avec l’Antiquité. Les propositions de communication devront porter sur la période comprise entre le milieu du XIVe siècle et le XXIe siècle. En retrouvant les lettres de Cicéron et l’œuvre de Quintilien, en apprenant le grec pour pouvoir lire Homère dans le texte, Pétrarque et Boccace sonnent le coup d’envoi d’une redécouverte de l’Antiquité. L’accès nouveau aux œuvres des auteurs grecs et latins assure aux érudits de la Renaissance et des siècles suivants un accès plus direct à l’Antiquité. Par la suite, et jusqu’à nos jours, l’Antiquité demeure une référence culturelle omniprésente. Néanmoins, la crise de l’humanisme provoquée par la seconde guerre mondiale, l’émergence des études postcoloniales et des études de genre ont provoqué un double mouvement, encore à l’œuvre aujourd’hui, de défamiliarisation et de reconquête de l’Antiquité, notamment en dehors des groupes sociaux et des aires culturelles traditionnellement étudiés [1]. Les nouvelles études sur la place des motifs et des figures antiques dans la popculture témoignent par exemple de l'importance de l'Antiquité jusque dans l'inconscient collectif [2]. Dans ce cadre diachronique et transculturel, notre étude s’articulera autour de trois axes principaux :

Axe 1 : Réceptions de la transgression antique

Dans la mesure où la transgression se définit d’abord par la réaction qu’elle suscite, il convient d’analyser la façon dont les actes, figures ou discours transgressifs ont été reçus au-delà de l’Antiquité. Que les transgressions soient historiques, mythologiques ou littéraires, qu’elles soient individuelles ou collectives, les variations des normes et des valeurs fondamentales impliquent une évolution des transgressions possibles et du regard porté sur les transgressions du passé, qui peut se maintenir ou s’infléchir selon les époques et les cultures. Certaines transgressions continuent d’être reçues comme telles : de Tacite à Tinto Brass, le personnage historique de Caligula a gardé toute sa force transgressive et fait couler beaucoup d'encre ; d’Euripide à Pasolini en passant par Sénèque ou Corneille, la figure mythologique de Médée reste majoritairement perçue comme transgressive du fait de l’infanticide qu’elle a commis. Des exceptions comme la Médée de Christa Wolf viennent toutefois questionner cette lecture : l’héroïne mythologique y est dédouanée du meurtre de ses enfants, mais reste transgressive par son caractère de femme émancipée face à des hommes qui voient en elle une « sauvage qui n’en fait qu’à sa tête » [3]. Certains motifs transgressifs peuvent ainsi être reconfigurés et transposés dans d’autres contextes, comme en témoigne l’Antigone d’Anouilh, perçue comme l’égérie de la résistance dans la France de 1944. D’autres figures voient leur caractère transgressif réévalué voire atténué au fil du temps : dans le traitement du mythe de Sisyphe proposé par Camus, la question de l’hybris sanctionnée par le châtiment divin est estompée au profit de celle de la conduite à tenir face à l’absurdité de l’existence. La transgression originelle y est oubliée. De même Socrate n’est plus perçu dans l’imaginaire collectif comme coupable d’impiété et de corruption de la jeunesse mais valorisé avant tout comme fondateur de la méthode philosophique qui prévaut depuis. Les communications qui s’intégreront dans cet axe porteront ainsi sur la réception à différentes époques de motifs ou de personnages littéraires et historiques transgressifs de l’Antiquité. 

Axe 2 : Le devenir transgressif de l'Antiquité

À l’inverse, un acte non transgressif dans l’Antiquité a pu le devenir dans un contexte plus tardif régi par des normes nouvelles. Cette nouvelle lecture peut s’observer derrière le besoin d’élaborer des règles telles que celles de bienséance au théâtre, qui astreint les dramaturges à se conformer aux normes morales et esthétiques de la société du XVIIe siècle,  réticente à la mise en scène de la violence et des passions [4]. Dans Phèdre, c’est au nom de la bienséance que Racine remanie et passe sous silence certains aspects de la pièce d’Euripide qui ne faisaient pas scandale dans la Grèce du Ve siècle avant J.-C. : la mort d’Hippolyte n’est plus montrée sur scène mais rapportée, la pendaison de Phèdre est remplacée par un empoisonnement jugé plus noble, et la fausse accusation de viol envers Hippolyte est placée dans la bouche d’Œnone et non plus de Phèdre afin de ne pas ternir sa dignité de princesse. Cette évolution inattendue vers la transgression pourra également être analysée du point de vue de la circulation des textes et du rôle majeur joué par les traductions de textes antiques. Le regain d’intérêt suscité par un auteur antique à une époque donnée révèle les préoccupations et valeurs de celle-ci. On pense notamment à la redécouverte et aux premières traductions des poétesses grecques de l’Antiquité dans un XVIe siècle marqué par la Querelle des femmes née dans le sillage de Christine de Pizan [5]. Dans un contexte globalement hostile à la prise de parole féminine, a fortiori en littérature, cette référence antique offre une forme de protection à celles qui voudraient se placer sous le patronage de ces poétesses illustres mais encore mal connues. Ainsi, la réhabilitation ou parfois le déclassement de certains maîtres anciens apparaît comme un moyen de mettre en évidence les fluctuations des normes et des goûts. A ce titre, la querelle des Anciens et des Modernes représente un moment charnière dans les questionnements autour de la valeur transgressive de l’Antiquité. Plusieurs critiques [6] ont montré que le camp des Anciens, loin de s’accrocher à une tradition dépassée de l’Antiquité, a célébré les pratiques radicalement différentes du monde antique. Face à la rigidité du néoclassicisme et de l’absolutisme français, le monde antique présentait le visage inquiétant de l’altérité, sur les plans politique, religieux (rejet du paganisme) et moral (valorisation de la galanterie  contre une Antiquité présentée comme grossière et violente). Enfin, au-delà du devenir transgressif de tel ou tel élément de l’Antiquité, c’est parfois le seul recours à celle-ci qui porte la transgression. Dans un régime autoritaire où s’exerce la censure, la référence antique peut être un moyen détourné de transgresser le discours autorisé. On pense par exemple à l’« Occident kidnappé » dépeint par Milan Kundera [7], dans lequel le fait de se poser en héritier de la culture classique est une manière indirecte mais bien transgressive de s’élever contre la domination répressive de l’URSS sur les démocraties populaires du bloc de l’Est. Les communications qui analyseront ces reconfigurations d’un matériau antique devenu transgressif seront donc les bienvenues, qu’elles se situent dans une approche esthétique ou anthropologique.

Axe 3 : Réinventions et réécritures transgressives de l’Antiquité

Le troisième axe partira d’une définition élargie de la notion de transgression entendue comme méthode d’approche plutôt que comme contenu. Les modèles antiques ont pu être utilisés pour légitimer des régimes transgressifs. Sous la Terreur, Périclès fut ainsi présenté en tyran manipulateur. Sa figure était alors invoquée - pour anticiper d’éventuelles dérives tyranniques. Tel était l’objectif poursuivi par Billaud-Varenne, Montagnard et membre du Comité de salut public, dans son rapport du 1er  floréal an II (20 avril 1794) : « Le fourbe Périclès se servit des couleurs populaires pour couvrir les chaînes qu’il forgea aux Athéniens. Il fit croire longtemps, que jamais il ne montait à la tribune, sans se dire à lui-même : “Songe que tu vas parler à des hommes libres”. Et ce même Périclès, étant parvenu à s’emparer d’une autorité absolue, devint le despote le plus sanguinaire ! » (Moniteur , An II, no  212, p. 860). C’était là une allusion transparente à Robespierre, accusé de mimer l’amour du peuple pour mieux exercer un pouvoir sans partage [8]. Les réappropriations de l’Antiquité par les régimes totalitaires peuvent aussi contribuer à détourner des modèles antiques et à en user de manière transgressive. On pourra ainsi se pencher sur les réappropriations transgressives du matériau antique au sens où elles s'écartent volontairement du modèle en bousculant les codes. Citons à titre d’exemple La Belle Hélène opéra parodique d’Offenbach, ou encore The Penelopiad de Margaret Atwood qui revisite l’épopée homérique du point de vue  de Pénélope en déconstruisant avec fracas l’héroïsme d’Ulysse. Les communications qui s'inscriront dans cet axe étudieront donc les relectures classiques, modernes ou contemporaines de l'Antiquité dans ce qu'elles ont de transgressif par rapport au canon littéraire avec lequel elles jouent.

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 Revivals of ancient transgression - modern and contemporary times

Deadline for submission of proposals: 7. March 2021

Call for papers

During the first three workshops organised by the junior research team TAntALE, the study of transgression took place within the chronological boundaries of Antiquity: definition of the concept of transgression, analysis of the transgressive figures of Antiquity and how they put the norms of the city to the test, individually or collectively. In this logic, the international conference of November 2020 focused on the place of transgression in the construction of political power. For the fourth and final workshop, we will go beyond these chronological limits and study the phenomena of transgression in the relationship that authors, artists and later societies have with Antiquity. The proposals will have to fall within the period between the mid-14th and 21st centuries. By rediscovering the letters of Cicero and the work of Quintilian, by learning Greek in order to be able to read Homer in the text, Petrarch and Boccaccio launched a rediscovery of Antiquity. The new access to the works of Greek and Latin authors provided scholars of the Renaissance and the following centuries with more direct access to Antiquity. Thereafter, and until today, Antiquity remains an omnipresent cultural reference. Nevertheless, the crisis of humanism provoked by the Second World War and the emergence of postcolonial and gender studies led to a double movement, which is still at work today, of defamiliarisation and reconquest of Antiquity, especially outside the social groups and cultural areas traditionally studied [1]. The new studies on the place of ancient motifs and figures in pop culture, for example, testify to the importance of Antiquity even in the collective subconscious [2]. Within this diachronic and transcultural framework, our study will be articulated around three main axes:

Axis 1: Receptions of ancient transgression

Insofar as transgression is defined first of all by the reaction it provokes, it is necessary to analyse the way in which transgressive acts, figures or speeches were received beyond Antiquity. Whether the transgressions are historical, mythological or literary, whether they are individual or collective, variations in norms and fundamental values imply an evolution of possible transgressions and of the way in which past transgressions are viewed, which may be maintained or inflected according to times and cultures. Certain transgressions continue to be received as such: from Tacitus to Tinto Brass, the historical figure of Caligula has kept all its transgressive strength; from Euripides to Pasolini, Seneca and Cornelius, the mythological figure of Medea is still mostly perceived as transgressive because of the infanticide she committed. Exceptions such as Christa Wolf's Medea, however, question this reading: the mythological heroine is cleared of the murder of her children, but remains transgressive because of her character as an emancipated woman in the face of men who see in her a "savage who does as she pleases" [3]. Some transgressive motifs can thus be reconfigured and transposed to other contexts, as in Anouilh's Antigone, perceived as the muse of resistance in France in 1944. Other figures see their transgressive character reevaluated or even attenuated over time: in the treatment of the myth of Sisyphus proposed by Camus, the question of the hybris sanctioned by divine punishment is blurred in favour of the question of what to do in the face of the absurdity of existence. The original transgression is forgotten. Similarly, Socrates is no longer perceived in the collective representations as guilty of the impiety and corruption of youth, but is valued above all as the founder of the philosophical method that has prevailed ever since. The communications that will be integrated in this axis will thus focus on the reception at different times of transgressive literary and historical motifs or characters of Antiquity. 

Axis 2: An Antiquity retrospectively perceived as transgressive

Conversely, an act that was non-transgressive in Antiquity may have become so in a later context governed by new norms. This new reading can be observed behind the need to elaborate rules such as those of theatre decorum, which obliged playwrights to conform to the moral and aesthetic norms of seventeenth-century society, which was reluctant to see  violence and passions on stage [4]. In Phaedra, it is in the name of decorum that Racine reshuffles and overlooks a number of features of Euripides' play that did not cause a scandal in Greece in the fifth century B.C. [5] : the death of Hippolytus is no longer shown on stage but reported, the hanging of Phaedra is replaced by a poisoning deemed nobler, and the false accusation of rape against Hippolitus is placed in the mouth of Oenone and no longer of Phaedra so as not to tarnish her dignity as a princess. This unexpected evolution towards transgression can also be analysed from the point of view of the circulation of texts and the major role played by translations of ancient texts. The revival of interest in an ancient author at a given time reveals its concerns and values. One thinks in particular of the rediscovery and the first translations of female poets of ancient Greece in a sixteenth century marked by the Women's Quarrel born in the wake of Christine de Pizan [5]. In a context that is generally hostile to women's voices, especially in literature, this ancient reference offers a form of protection to those who would like to place themselves under the patronage of these illustrious but still little-known female poets of ancient Greece. Thus, the rehabilitation or sometimes downgrading of certain old masters appears to be a means of highlighting the fluctuations of standards and tastes. In this respect, the quarrel between the Ancients and the Moderns represents a pivotal moment in the questioning of the transgressive value of Antiquity. Several critics [6] have shown that the camp of the Ancients, far from clinging to an outdated tradition of Antiquity, celebrated the radically different practices of the ancient world. Faced with the rigidity of French neoclassicism and absolutism, the ancient world presented the disturbing face of otherness, in the political, religious (rejection of paganism) and moral fields (valuing gallantry against an Antiquity presented as crude and violent). Finally, beyond the transgressive future of this or that element of Antiquity, it is sometimes the mere resort to Antiquity that carries the transgression. In an authoritarian regime where censorship is exercised, the ancient reference can be a roundabout way of transgressing the authorised discourse. One may think, for example, of the "kidnapped West" depicted by Milan Kundera [7], in which the fact of posing as the heir to classical culture is an indirect but transgressive way of speaking out against the repressive domination of the USSR over the people’s democracies of the Eastern bloc. Papers that analyse these reconfigurations of an ancient material that has become transgressive will therefore be welcome, whether they take an aesthetic or an anthropological approach.

Axis 3: Transgressive re-inventions and rewrites of Antiquity

The third axis will start from a broad definition of the notion of transgression understood as a method of approach rather than content. Ancient models could be used to legitimise transgressive regimes. Under the Terror, Pericles was thus presented as a manipulative tyrant. His figure was then invoked - to anticipate possible tyrannical excesses. This was the objective pursued by Billaud-Varenne, member of The Moutain and of the Committee of Public Salvation, in his report of the 1st Floral Year II (April 20th, 1794): "The sly Pericles used popular colours to cover the chains he forged for the Athenians. He made people believe for a long time that he never went up to the rostrum without saying to himself: "Dream that you are going to speak to free men". And this same Pericles, having succeeded in seizing absolute authority, became the most bloody despot! " (Moniteur, Year II, no. 212, p. 860). This was a transparent allusion to Robespierre, who was accused of mimicking the love of the people in order to better exercise undivided power. The reappropriation of Antiquity by totalitarian regimes can also contribute to the hijacking of ancient models and their transgressive use. We will thus be able to examine transgressive reappropriations of ancient material in the sense that they deliberately deviate from the model by upsetting the codes. Examples include Offenbach's La Belle Hélène, a parodic opera by Offenbach, or Margaret Atwood's Penelopiad, which revisits the Homeric epic from Penelope's point of view by deconstructing the heroism of Ulysses. Papers will therefore study classical, modern or contemporary rereadings of Antiquity in their transgressive aspects in relation to the literary canon with which they play.

[1] GELY Véronique, « Partages De L'Antiquité : Un Paradigme Pour Le Comparatisme », Revue De Littérature Comparée, 344, no. 4, 2012, p. 387-95.

[2] BIEVRE-PERRIN Fabien, Antiquipop : La référence à l’Antiquité dans la culture populaire contemporaine. Lyon, MOM Éditions, 2018 ; voir également le carnet hypothèses du projet : https://antiquipop.hypotheses.org.

[3] WOLF Christa, Médée. Voix, Paris, Stock, 2000, p. 21.

[4] SPITZER Léo, Etudes de Style, « L’effet de sourdine dans le style classique », Paris Gallimard, 1970.

[5] DEBROSSE Anne, « La réception des poétesses grecques, ou les affabulations de «  l’imagination combleuse  », Anabases, 21 | 2015, 253-262.

[6] FUMAROLI, LECOQ, ARMOGATHE, La querelle des Anciens et des Modernes précédé de Les abeilles et les araignées : XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, Gallimard, 2001 ; NORMAN Larry F., The Shock of the Ancient, Chicago, The University of Chicago Press, 2011.

[7] KUNDERA Milan, « Un Occident Kidnappé », Le Débat, 27, no. 5, 1983.

[8] AZOULAY Vincent, Périclès: la démocratie athénienne à l’épreuve du grand homme, Paris, A. Colin, 2010, p. 277.

Chaque exposé durera 30 minutes et sera suivi d’un temps de discussion. Les propositions de communications, sous forme d’un résumé de 300 mots (en français ou en anglais) et d’une bibliographie indicative, sont à adresser au laboratoire TAntALE : tantalens@gmail.com, le 7 mars 2021 au plus tard. L’annonce des propositions retenues aura lieu le 2 mars.

We invite abstracts of contributions (either in English or French) of no more than 300 words for 30 minutes papers followed by a time of discussion, to be submitted by 7. March 2021 to the organizing committee (tantalens@gmail.com). They must include a title, a brief presentation of the sources, the name of the author and their affiliation. The announcement of the selected proposals will take place on 2 March.

 

Organisateurs :
Julien Berguer
– TAntALE, Université Lumière Lyon 2, HiSoMA (ED 484 3LA)
Madeleine Séguier - TAntALE, Sorbonne Université, CRLC (ED 0019)

Laboratoire junior TAntALE : 
Blog
 : https://tantale.hypotheses.org/
Facebook : https://www.facebook.com/laboratoirejuniorTantale/

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Bibliographie

1) Définitions et applications modernes du concept de transgression

BECKER Howard Saul et C

HAPOULIE Jean-Michel, Outsiders : études de sociologie de la déviance, Paris, France, A.- M. Métailié, 1998. 

CAILLOIS Roger, L’homme et le sacré, Paris, France, Gallimard, 1963. 

CANGUILHEM Georges, Le normal et le pathologique, Paris, France, Presses universitaires de France, 2013. 

DURKHEIM Émile, Les règles de la méthode sociologique, Paris, France, Presses universitaires de France, 1997. 

ENRIQUEZ Eugène, « Un monde sans transgression », Nouvelle revue de psychosociologie, n 6, 2, 2008-11-04, p. 277-289, 2008. 

FOUCAULT Michel, Les anormaux : cours au Collège de France (1974-1975), Paris, France, EHESS : Le Seuil, Gallimard, 1999. 

FOUCAULT Michel et MARMANDE Francis, Préface à la transgression: hommage à Georges Bataille, Fécamp, France, Lignes, 2012. 

HASTINGS Michel, NICOLAS Loïc et PASSARD Cédric (eds.), Paradoxes de la transgression, Paris, France, CNRS éd., 2012.

OGIEN, Albert, Sociologie de la déviance, Paris, Presses Universitaires de France, 2012.

2) Approches diachroniques de la transgression, de l’Antiquité à nos jours

BELMAS Élisabeth, Jeux interdits : la transgression ludique de l’Antiquité à nos jours, Limoges, France, PULIM - Presses Universitaires de Limoges, 2016. 

BOLTANSKI Luc, CLAVERIE Elisabeth, OFFENSTADT Nicolas et VAN DAMME Stéphane (dir.), Affaires, scandales et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, 2007.

CHIRON Pierre, GUÉRIN Charles, L’infraction stylistique et ses usages théoriques: de l’Antiquité à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.

DOUZOU Laurent, EDOUARD Sylvène et GAL Stéphane (eds.), Guerre et transgressions : expériences transgressives en temps de guerre de l’Antiquité au génocide rwandais, Fontaine (Isère), France, Presses universitaires de Grenoble, 2017.

FUMAROLI, LECOQ, ARMOGATHE, La querelle des Anciens et des Modernes. précédé de Les abeilles et les araignées : XVIIe-XVIIIe siècles, Collection Folio classique 3414, Paris, Gallimard, 2001

HOFFMANN Geneviève et GAILLIOT Antoine (eds.), Rituels et transgressions de l’Antiquité à nos jours: actes du colloque, Amiens, 23-25 janvier 2008, Amiens, France, Encrage, 2009.

NORMAN Larry F., The Shock of the Ancient, Chicago : The University of Chicago Press, coll. "Literature and History in Early Modern France", 2011.

3) Sur la transmission des textes de l'Antiquité et les études de réception 

BIEVRE-PERRIN Fabien, Antiquipop : La référence à l’Antiquité dans la culture populaire contemporaine. Lyon, MOM Éditions, 2018.

CHAPOUTOT Johann, Le nazisme et l’Antiquité, Paris, PUF, 2012.

DEBROSSE Anne, « La réception des poétesses grecques, ou les affabulations de «  l’imagination combleuse  », Anabases, 21 | 2015, 253-262.

GELY Véronique, « Les Anciens et nous : La littérature contemporaine et la matière antique », Bulletin De L'Association Guillaume Budé, 1(2), 19-40 ; « Partages De L'Antiquité : Un Paradigme Pour Le Comparatisme », Revue De Littérature Comparée, 344, no. 4, 2012, p. 387-95.

HARDWICK Lorna, STRAY Christopher (éd.), A companion to classical receptions, John Wiley & Sons, 2011.

JAUSS Hans Robert, Pour une esthétique de la réception, Paris, Gallimard, 1978.

MARTINDALE Charles, THOMAS Richard F. (éd.), Classics and the Uses of Reception, John Wiley & Sons, 2008.

REYNOLDS Leighton Durham, WILSON Nigel Guy, D'Homère à Erasme : la transmission des classiques grecs et latins, trad. PETITMANGIN Pierre, Paris, France, éd. du CNRS, 1984.